Objet : Liste consacrée aux discussions à propos de la composition et de la typographie
Archives de la liste
- From: Jacques Melot <melot AT itn.is>
- To: typographie AT irisa.fr
- Subject: Re: et/ou
- Date: Mon, 10 Nov 1997 17:33:33 +0000
Le 11/10/97, à 11:55 AM +0000, nous recevions de Jean Fontaine :
>Jacques André a écrit :
>>
>>Comment lit-on « et/ou » ? « et ou ou », ce qui montre bien que le sens
>>donné à cette barre est celui de « ou ».
>
>«A et/ou B» signifie bien «A et ou ou B», même si, oralement, je dirais
>spontanément «A et ou B».
>
>Il faut reconnaître que ce «et/ou» est parfois pratique pour celui qui s'en
>sert, car il permet d'éviter de longues périphrases. Cependant la
>signification qui se dégage de cette juxtaposition des trois conjonctions
>«et ou ou» ne saute pas toujours immédiatement aux yeux du lecteur. Si l'on
>considère le fait que le mot «ou» est lui-même ambigu («ou» exclusif, «ou»
>inclusif), pas étonnant que le lecteur doive parfois s'arrêter un moment
>pour comprendre que l'expression signifie «soit A, soit B, soit les deux»
>(le sens global revient donc à celui d'un «ou» inclusif).
>
>Je me sers parfois du «et/ou» pour des notes personnelles ou dans des
>communications familières ou il n'y a pas de danger confusion, mais
>j'éviterais de l'utiliser dans une publication, surtout dans une publication
>non technique.
>
>Comme la typographie est une politesse à l'endroit du lecteur, tout ce qui
>fait hésiter celui-ci devrait être à proscrire.
>
>C'est pourquoi, personnellement, je pratique et/ou condamne l'emploi du
>«et/ou»...
Cher Jean,
je constate d'une part que pour l'essentiel nous sommes parfaitement
d'accord et d'autre part que tout ce qui a été dit jusqu'à présent ici
(dans le forum typographie) sur « et/ou » montre que ce symbole est à la
rigueur utilisable dans des contextes où la question de la typographie ne
se pose pas (brouillons, notes personnelles, etc.).
Salutations amicales,
Jacques Melot, Reykjavík
melot AT itn.is
P. S. Permettez-moi de me livrer à un exercice pratique. En supposant
qu'elle ait un sens, ce qui est discutable, votre dernière phrase -- une
boutade de bon aloi qui fournit un bel exemple de ce qu'il ne faut pas
faire -- peut-être rendue par :
« C'est pourquoi, personnellement, j'utilise « et/ou » tout en le
condamnant par ailleurs... »,
Avouez que ce n'est guère plus long que :
« C'est pourquoi, personnellement, je pratique et/ou condamne l'emploi du
«et/ou»... ».
Je trouve que le jeux en vaut la chandelle.
En fait il y aurait beaucoup plus à dire sur cet exemple !
- et/ou, Jean Fontaine, 10/11/1997
- Re: et/ou, Jean-Pierre Lacroux, 10/11/1997
- Re: et/ou, Jacques Melot, 10/11/1997
Archives gérées par MHonArc 2.6.16.