Re: Balais, bonbons, serpillieres, caramels, eponges, esquimos, aspirateurs, chocolats

[Jacques Andre <Jacques.Andre AT irisa.fr>]

Leraillez Benoit wrote:
>
> 
> >> À ce propos, pourquoi les espaces étaient rajoutées à la main du temps du
> >> plomb et pas intégré au caractère ?

> 
> Je parlais du plomb plomb, de l'époque des casses et du travail de labeur
> (c'est bien le terme ?)

Non ! Labeur fait référence aux imprimeries où on fait des impressions
en gros volume en opposition aux imprimeries de ville (cartes de
visite etc.) et à la presse. Mais du temps du plomb, ces trois
métiers utilisaient les mêmes techniques (avec plus ou moins e rigueur
il est vrai).

En ce qui concerne les approches "à la main" et non dans les caractères,
la réponse est évidente : mettre à la main des espaces permettait au
compositeur de faire tous les réglages voulus.
On oublie trop souvent que le plomb, ça voulait dire des petits bouts
de matière de taille fixe. C'est le vieux problème des piquets autour
d'un champ: si on en met un tous les mètres, comment faire pour
un champ dont le nombre de mètres n'est pas entier ?
Autrefois ce reste de la division entière était gérée par les 
compositeurs à l'aide de petits caractères d'1 point (fines),
de  feuilles de papiers, voire en jouant sur les divisions, voire même
en modifiant le texte quand il le fallait.
Aujourd'hui on travaille avec n décimales et on répartit les n chiffres
après la virgule entre les mots, voire entre les lettres (façon de
parler). D'où l'ambiguïté dont on parlait ce matin sur la liste
de savoir qui doit gérer ces mini-espaces : le typo ou le compositeur ?

-- 
Jacques André
Irisa/Inria-Rennes,   Campus de Beaulieu,  F-35042 Rennes Cedex,  
France
Tél. : +33 2 99 84 73 50,  fax : +33 2 99 84 71 71, email :
jandre AT irisa.fr