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typographie - Voyage typo en Helvétie

Objet : Liste consacrée aux discussions à propos de la composition et de la typographie

Archives de la liste

Voyage typo en Helvétie


Chronologique Discussions 
  • From: "Jef Tombeur" <jtombeur AT noos.fr>
  • To: <typographie AT irisa.fr>
  • Cc: <bellesetoiles AT yahoogroupes.fr>
  • Subject: Voyage typo en Helvétie
  • Date: Sat, 30 Aug 2003 00:15:13 +0200

Je ne présente pas mes excuses préalables au sujet de l'envoi de ce
message à deux listes, pensant être le seul dénominateur commun
entre la Liste Typo et Belles Étoiles.
Je viens, à la faveur d'un lapsus de saisie (coquille) sur les noms
de Cuneo et Campiche, de tomber sur
http://www.cff.ch/gs/pdf/gbs/2002/kurzgeschichten_f.pdf
Soit sept nouvelles sur le voyage en train dans une revue des
Chemins de fer fédéraux (Schweizerische federal ferrovie dans mon
volapük du moment), dues à autant d'auteurs.
C'est en français.
Les versions italienne, anglaise, allemande, sont aussi dispo.
J'ai trouvé ça assez élégamment composé (quoique les guilles fr. me
semblent un peu trop fortes) et j'ai été surpris de voir des points
à la fin de certains titres (mais pas pour les titres de nouvelles).
Et puis, les occasions de visualiser des compos de textes
littéraires en quatre langues ne sont pas si fréquentes.
(si un colistier de la liste des correcteurs pense que cela présente
aussi un intérêt pour eux, il peut en faire état ; je ne me sentais
pas le cran d'envoyer ce message sur trois listes à la fois :
tchou-tchou, d'accord, mais tchou-tchou-tchou, j'ai pas osé).

Si j'ai mentionné Cuneo et Campiche, c'est parce que tout à coup, il
m'a semblé incongru que, dans le roman sur Augereau, Marguerite de
Navarre n'ait jamais à faire avec la femme d'Augereau (à moins que
ce soit celle d'Estienne, faut que je vérifie). Bon, je comprends
les nécessités narratives (que je ne maîtrise pas, digressant à tour
de bras, la cause est entendue).
Mais quand même... Sur le moment (de la lecture du Cuneo), cela ne
m'avait aucunement interpellé.
Mais vu que je vais me planter avec mon mémoire sur les femmes et
l'imprimerie, en raison de mes nombreuses supputations pas du tout
dans le ton des documents universitaires, et du fait que je risque
de ne pouvoir le finir à temps, autant faire profiter au moins
quelques lectrices et lecteurs de mes interrogations...

Or donc, voici le brouillon d'un paragraphe.

Partant du principe qu'à certaines époques les femmes puissent être
plus lettrées, plus lectrices, que les hommes, il ne s'ensuit pas qu
'elles favoriseront une plus forte prise de pouvoir des imprimeuses.
Mais penser que ces femmes qui, par l'intermédiaire de leurs époux,
amants, ou directement, commandent des ouvrages, forment aussi le
goût de leurs contemporains, n'aient pour seuls interlocuteurs que
les hommes de métier, et jamais leurs épouses, parait peu
concevable. Or, faute d'éléments probants, ou - l'emploi est ici
bien sûr inclusif -d'attention portée à ce genre de « détail » (dans
de rares correspondances privées qui seraient parvenues, sur d'
humbles manuscrits commerciaux parfois « signés » par des hommes
mais écrits par des femmes, paraphe inclus, etc.), c'est bien l'
image que le profane retient de la pratique de la « chose imprimée »
aux siècles passés : des hommes traitent d'affaires d'hommes entre
hommes.

Et j'allais embrayer sur le fait qu'il n'est pas interdit d'imaginer
que les épouses d'imprimeurs ou de libraires aient été les éditrices
(cf. Sabine Juratic au sujet du personnage de la libraire Alis dans
l'_Impromptu de l'Hôtel de Condé_, dans _Femmes savantes, savoirs
des femmes_, Droz, Genève, en 1996 ou 1999), les directrices de
création ou les directrices artistiques, si ce n'est bien sûr les
compositrices, metteuses, etc. Je subodore, sans rien affirmer.
Et mon biais provient peut-être du fait que la victimisation des
femmes par certaines chercheuses en _Gender studies_ me court de
plus en plus sur le haricot : je trouve que cela minimise fortement
l'influence des femmes (bonne ou mauvaise, peu importe). Je me
fourvoye peut-être totalement. J'assume (m'étant beaucoup, beaucoup
trompé, j'ai le cuir épais).

Des avis, des commentaires ?




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