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typographie - Re: [typo] Caracteres et lisibilité

Objet : Liste consacrée aux discussions à propos de la composition et de la typographie

Archives de la liste

Re: [typo] Caracteres et lisibilité


Chronologique Discussions 
  • From: "Christian Laucou-Soulignac" <fornax AT freesurf.fr>
  • To: <typographie AT listes.irisa.fr>
  • Subject: Re: [typo] Caracteres et lisibilité
  • Date: Wed, 19 May 2004 18:24:01 +0200
  • Disposition-notification-to: "Christian Laucou-Soulignac" <fornax AT freesurf.fr>

De : "mea info" 
<info AT meaconsulting.org>
To: 
<typographie AT listes.irisa.fr>
Cc: "Patricia Camby" 
<patricia.camby AT free.fr>
Sent: Wednesday, May 19, 2004 5:57 PM
Subject: Re: [typo] Caracteres et lisibilité


> Hé si justement
> les études réalisées (ne me demandez pas les références je ne les a pas
sous
> la main) que j'avais consulté mettaient en évidence le fait que le
"profane"
> typographique, cultivé ou non cultivé, instruit ou non est sensible à la
> typographie
> pas forcément dans le sens : "aaah! je sens bien là cette garalde du
> tonnerre qui me chatouille le cortex!" mais plutôt dans le sens: envie de
> lire, de continuer, sentiments (tristesse, joie, fougue, etc.)
> en un mot la typo n'est pas neutre... (cf mon mail précédent)
> les gens ressentent (sont donc sensibles) sans forcément dire pourquoi ou
> comment ils le sont

Sûr qu'elle n'est pas neutre. Ne serait-ce que pour le confort. Vieille
serinette allez-vous dire mais j'en ai éprouvé les effets pas plus tard que
la semaine dernière alors que je ne m'y attendais pas.
J'avais laissé de côté ma peau de typographe et je faisais des recherches
qui m'ont conduit à relire des fragments de _l'Art du livre à l'Imprimerie
nationale_, publié et imprimé par cette dernière en 1973. J'étais noyé dans
le texte et je ne m'intéressais qu'à lui quand je ressentis une gêne. Mes
yeux butaient sur les mots, je perdais le fil...
Je me suis arrêté de lire et j'ai regardé. J'ai compris. Le bouquin était
imprimé dans ce merveilleux caractère que tout le monde encense, qui est un
des fleurons de l'IN, si particulier et merveilleux que notre grand
Maximilien Vox a créé une famille espécialement pour lui, vous l'avez tous
et toutes reconnu : le Romain du roi, le Grandjean avec ses apex des deux
côtés et son "l" barré. Eh bien ce caractère si tant bien merveilleux me
bouzillait la lecture ! Et là, j'aurais pu me dire (je ne l'ai pas fait, je
me suis contenté de râler) : "_Per jovem_, pourquoi ne l'ont-ils pas composé
en Times, leur satané bouquin !" Je n'ai pas un amour immodéré pour le Times
mais il n'arrête pas ma lecture dans les corps 10 à 14. Le minimum qu'on
puisse demander à un caractère, c'est qu'il n'empêche pas la lecture du
texte composé avec lui...

CLS






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