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typographie - Re: [typo] Élider devant nom propre

Objet : Liste consacrée aux discussions à propos de la composition et de la typographie

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Re: [typo] Élider devant nom propre


Chronologique Discussions 
  • From: Jacques Melot <jacques.melot AT isholf.is>
  • To: typographie AT listes.irisa.fr
  • Cc: Denyse Vaillancourt <denyse.vaillancourt AT orange.fr>
  • Subject: Re: [typo] Élider devant nom propre
  • Date: Wed, 19 Nov 2008 15:26:42 +0000

Title: Re: [typo] Élider devant nom propre
 Le 2008-11-19, à 14:49 +0100, nous recevions de Denyse Vaillancourt :

Il faut éviter autant que possible ces mots latins inutiles, parfaitement remplaçables par "dans, voir, plus haut, plus bas, et suiv."


[J. M.]  Vous faites bien de le rappeler : ces mots ne subsistent que par inertie. J'en profite pour rappeler que le latin « et al. » est un anglicisme envahissant pour « et coll. », abréviation française toujours largement en usage dans certaines disciplines (en médecine, par exemple) ; la rédaction du Bulletin de la Société mycologique de France corrige systématiquement les « et al. » que contiennent les manuscrits des articles qu'elle publie en « et coll. ».


Les titres: éviter les guillemets alourdissants: titre article en droit, titre revue en italique.

Pas de virgule non plus entre titre de revue et son numéro mais virgule entre son numéro et l'année

Lieu date: ne pas s'encombrer de la virgule, il y en a déjà bien assez dans une biblio.

Nom (petites cap.) Initiale prénom, éviter là aussi la virgule, l'inversion suffit à retrouver ses petits.


[J. M.]   Pas du tout d'accord sur ce point (et guère plus sur les autres). La virgule a une fonction syntaxique essentiel, en l'occurrence de préciser l'ordre conventionnel entre nom et prénom (en gros : prénom suivi du nom de famille en Occident, nom suivi du prénom en Orient). Mais ce n'est pas tout, car il est des pays, comme l'Islande, où les gens n'ont en principe pas de nom de famille. On y fait suivre son prénom d'une indication de filiation (on précise de qui on est le fils ou la fille en attachant à la fin du prénom du père ou de la mère un -son, soit -fils, pour les hommes, et -dóttir, soit -fille, pour les femmes). Il en résulte qu'un tel nom est en fait une phrase : Aðalheiðr Áskelsdóttir, soit Noble-clarté fille de Chaudron-des-dieux, ou, de manière moins profondément étymologique, Adélaïde fille d'Anquetil. Autrement dit, il s'agit d'un prénom suivi d'une information. Dans une bibliographie soignée, présentée par ordre alphabétique d'auteurs, on aura donc :

Melot, Jacques

mais, de manière indéboulonnable :

Aðalheiðr Áskelsdóttir

car « Áskelsdóttir » n'est pas un nom de persoone, mais une information. Le nom est, à proprement parler, réduit au seul prénom (ici Aðalheiðr).

   La suppression de la virgule constitue donc un allégement - illicite ! - à la composition, rien de plus. Rendre plus facile le travail du compositeur n'est jamais justifiable, si cela se fait au détriment des règles ou du but poursuivi. Au contraire d'une activité de dilettante, tout travail s'accompagne de plus ou moins de peine ; là est la fonction du salaire : acheter la peine de celui qui l'exécute.


Et si je peux me permettre, quand on a de longues bibliographies, choisir dès le début et une fois pour toutes si on va indiquer les villes dans la langue du pays (ce qui est nettement mieux quoique problématique pour Le Caire et Tokyo) ou les franciser, ce qui entraîne régulièrement un pataquès (et pourquoi les unes le sont et pas toutes?)


[J. M.]   Ces difficultés sont bien réelles. S'il s'agit d'un article susceptible d'intéresser un public international, on serait tenté d'utiliser les noms de ville dans la langue originale, ce qui, à la réflexion, n'est guère réalisable : le remède serait pire le mal (noms inconnus hors de l'aire géographique concernée, s'écrivant dans des systèmes d'écriture non romans entraînant souvent des difficultés de translittération, etc.). L'article ou le livre étant supposé rédigé en français, il est normal qu'on y utilise le nom français des pays et des villes, puisque francophones ou non, ceux qui liront ce travail ont par définition même une certaine connaissance de cette langue. Si moi, Français, je bute sur un mot de ma propre langue, ce qui arrive, j'utilise le dictionnaire. De ce point de vue, la différence entre un francophone et quelqu'un qui ne l'est pas est quantitative, non qualitative : ce dernier ira seulement consulter le dictionnaire plus souvent. Cette solution est supérieure à celle qui consiste à faire usage des noms dans la langue du pays, car, dans certains cas (arabe, par exemple), il n'y a pas de système de translittération unique universellement reconnu. Le cas du français est particulier : il s'agit de plus d'une langue internationale, qui plus est la langue universelle des postes, ce qui confère aussi une espèce de caractère officiel aux noms de pays et de ville francisés et apporte donc un surcroît de légitimité à leur emploi.

   Jacques Melot


J'ai fabriqué une norme avec une quantité d'exemples (notamment pour les citations d'url ou de mails): je l'enverrai avec plaisir en privé à ceux et à ceuses que ça intéresse.

Denyse V.


Le 19 nov. 08 à 13:50, Gilles Barras a écrit :


Bonjour,

Et « in » ? En italique, car mot étranger, ou en romain, pour ne pas créer
de confusion malodorante avec le titre de la revue ? Ou alors plutôt
« dans » ?
Et les titres ? Tous les deux en ital, ou seulement celui de la revue, et
le titre de l'article entre guillemets ?

Ha haŠ

Bonne journée,

Gilles



Si l'on inverse nom et prénom, mettre une virgule après le nom,
non ?

Il faut mettre le prénom entre parenthèses. Des fois, je suis
vraiment nul.



Selon quelle marche ?...

Les simples mortels utilisent fréquemment

NOM, Prénom (date), [i]Titre[i], Éditeur, Lieu.

ou

NOM, Prénom (date), [s]Titre[s], in [i] périodique[i], Éditeur, Lieu.


(Ce logiciel ne me permet pas de transmettre des Petites caps.)









Denyse Vaillancourt




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