Objet : Liste consacrée aux discussions à propos de la composition et de la typographie
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- From: Thierry Bouche <Thierry.Bouche AT ujf-grenoble.fr>
- To: TYPOGRAPHIE Distribution List <typographie AT irisa.fr>
- Subject: Re: le didot et ses ligatures...
- Date: Tue, 6 May 1997 18:28:10 +0200 (MET DST)
Concernant « Re: le didot et ses ligatures... », Alain Hurtig écrit :
> La « promiscuité » f/i est-elle « abominable ? »
s'agissant du didot de linotype numérisé par frutiger, je dirai tout
de go : oui ! s'agissant de garaldes fréquentes, je dirais :
infiniment plus ! s'agissant de pas mal de caractères « efficaces »
(ou « économiques » : raccourcis vers le haut et le bas mais aussi sur
les côtés) modernes je dirais : souvent non !
> L'est-t-elle _toujours_ ?
non !
> Le petit (et minuscule) choc du f et du point sur le i y sont-ils _
> toujours_ gênants ?
>
sûrement pas ! C'est un problème de la discussion sur [UNICODE] :
pourquoi normaliser des caractères, alors que nous savons pertinemment
qu'ils sont inutiles pour certaines fontes (voire carrément fous comme
ct en helvetica)
> Ce n'est pas par hasard si ce caractère a servi si longtemps pour les
> livres d'apprentissage de la lecture (donc de la symbolisation, du passage
ainsi, comme massin, tu as appris à lire avec des didones...
> de la forme au sens). On peut d'ailleurs se demander si la vogue actuelle
> des linéales comme caractères d'élection des livres destinés à « ceux qui
> ne savent pas encore lire » ne relève pas du même mécanisme : la lettre
> pure, dépouillée, sans ligature possible (hormis les {oe} et {ae}, qui ont
> sens orthographique). (NB : je _déteste_ les linéales, mais c'est un autre
> problème).
>
oui mais alors chaque lettre doit se bien détacher, il faut _ajouter_
de l'espace entre le f et le i pour que chaque forme se lise bien, non
?
> Une exception cependant : le Didot en italiques. C'est un Didot
> « abatardi », une référence élégante aux typographies anciennes, un mélange
> savant et audacieux d'écriture manuscrite et d'écriture imprimée. Il
> supporte fort bien les ligatures.
>
> On peut toujours ligaturer le Didot italiques, et ne pas ligaturer le Didot
> romain, et ceci dans le même ouvrage.
>
absolument d'accord. On peut aussi utiliser les ligs en 18 points et
pas dans le texte.
> Pour terminer, une anecdote. devant produire une petite plaquette en Bodoni
> (petite soeur encanaillée du Didot), je me suis mis en tête de dessiner les
> ligatures inexistantes : ff, ffi, ffl. J'ai eu le plus grand mal à les
> réaliser, alors que ce travail est incroyablement facile pour une garalde
> ou une réale. Pire : ça ne fonctionnait pas bien en corps 10 ou 12, et
> moins bien encore en corps 8.
je veux bien te croire. Le bodoni ITC sorti y a pas trop longtemps
a-t-il un complément expert ? (tous les ceusses que je connais n'en
ont pas)
> ceci répond-t-il (partiellement) à la question ?
ceci répond (partiellement) à ma question.
Thierry Bouche. -----
thierry.bouche AT ujf-grenoble.fr
http://www-fourier.ujf-grenoble.fr/~bouche/
- le didot et ses ligatures..., Thierry Bouche, 06/05/1997
- Re: le didot et ses ligatures..., Jacques Andre, 06/05/1997
- Re: le didot et ses ligatures..., Thierry Bouche, 06/05/1997
- Re: le didot et ses ligatures..., Jean-Pierre Lacroux, 06/05/1997
- Re: le didot et ses ligatures..., Alain Hurtig, 06/05/1997
- Re: le didot et ses ligatures..., Thierry Bouche, 06/05/1997
- Re: le didot et ses ligatures..., Jacques Andre, 06/05/1997
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