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typographie - Re: Justif optique & consorts

Objet : Liste consacrée aux discussions à propos de la composition et de la typographie

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Re: Justif optique & consorts


Chronologique Discussions 
  • From: Hugues RICHARD <hugues AT onevision.de>
  • To: TYPOGRAPHIE Distribution List <typographie AT dns.irisa.fr>
  • Subject: Re: Justif optique & consorts
  • Date: Sat, 7 Feb 98 21:11:25 GMT
  • Organization: OneVision Vertriebs-GmbH, Regensburg, Germany

En réponse à Emmanuel Curis, Michel Bovani ecrit :

> Ce qui se passe c'est que le caractère PostScript possède un point origine,
> et une largeur (character width : conceptuellement, c'est un vecteur généralement
> horizontal). Postcript met à jour en permanence l'origine qui lui sert de référence
> lors des tracés ; dans le cas des caractères, l'origine en cours et l'origine du
> caractère sont mises en concordance, le caractère est dessiné, puis l'origine des
> tracés est mise à jour en utilisant la translation dont le vecteur est character
> width, on passe alors au caractère suivant. Si un crénage est nécessaire pour telle
> paire de caractères, je suppose que ce crénage est défini par une petite translation
> supplémentaire. Pour répondre à votre question, chaque caractère a bien son rectangle
> (du moins pour ce qui concerne la largeur de ces rectangles).

PostScript est con !*

PostScript n'a, à l'heure actuelle, aucune idée de ce que peut être le crénage
quand il peint ses glyphes. C'est bien pour cela que les paires de crénages figurent
dans le fichier AFM et non dans la fonte elle-même : c'est au niveau applicatif à se
débrouiller pour produire le code PostScript nécessaire à l'application de ces paires
de crénage, s'il tient à gérer le crénage...

> Ensuite il reste le problème du dessin du caractère à l'intérieur du rectangle :
> PostScript définit la notion de bounding box qui est un autre rectangle, de côtés
> horizontaux et verticaux, tangent au glyphe (i.e. au « dessin » du caractère proprement
> dit) et après il se débrouille avec des courbes de Bézier et tout ça, mais c'est une
> autre histoire. Reste à positionner le rectangle numéro 1 et la bounding box l'un par
> rapport à l'autre : il faut deux vecteurs horizontaux qui sont les fameux talus
> d'approche (en fait un seul suffirait, il doit y en avoir deux pour des raisons
> pratiques de temps ou de facilité d'accès à l'information).

  La bounding box (qui est plus une information destinée à l'utilisateur qu'un
paramètre pour l'interpréteur) et le talus d'approche ne sont quasiment jamais
modifiés, les logiciels préférant utiliser des opérateurs spécialisés permettant
de modifier l'emplacement du prochain caractère. En PostScript il n'y a pas de
crénage et d'interletrage, il n'y à qu'une position et une taille de caractère dans
l'absolu.

  PostScript ne sait pas ce qu'est un paragraphe, ni une ligne. C'est un langage
graphique et non typographique. Cela se voit bien avec les applications permettant
d'éditer des fichiers PS : un fois ceux-ci ouverts, les pages sont couvertes de groupes
de caractères qui n'ont aucun liens phyiques entre eux (Illustrator, CorelDraw, etc).
Certaines applications essayent de "reconstituer" la composition mais ce n'est jamais
parfait. Malheureusement, PDF a hérité des "mêmes défauts" que PostScript, car basé
sur le même modèle : si l'on extrait un texte d'un fichier PDF, ce sera en perdant
certains attributs typographiques de départ...

Hugues.

* NDLR : point de vue du "typographe inconnu".



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