Adresses émasculées

[Alain LaBont� <alb AT sct.gouv.qc.ca>]

A 19:05 98-03-12 +0100, Thierry Bouche a écrit :
>Concernant « Re: Noms de lieux (A propos des manuels d'Yves Perrousseaux)
», JD Rondinet écrit : «
>» -->> Je pense que les étrangers qui viennent en France doivent apprécier
>» ces traits d'union qui facilitent la lecture et permettent de délimiter
>» précisément le nom désignant la rue

>oui, ce qui m'a étonné chez Perrousseaux, c'est qu'il préconise de
>_ne pas_  le faire sur les enveloppes (et de ne pas utiliser
>d'abrév. de type Bd par exemple, non plus) -- pour faciliter la
>reconnaissance automatique des adresses. Z'avez entendu parler de
>cela, vous ?
>Th. B.


   [Alain] :
   Ah! Mon Dieu! Ce mal étrange est rendu chez vous aussi (en France, je
veux dire) ? On a dû se battre ici pour avoir droit à nos accents dans les
adresses. La société canadienne des Postes disait (et fait encore pression
ces jours-ci de la même manière, après une accalmie) qu'il ne doit y avoir
aucun signe de ponctuation, aucun accent, aucun trait d'union, dans les
adresses, si l'on veut avoir droit à des rabais de quantité pour les envois
en nombre.

   En tant qu'informaticien, je ne suis pas d'accord. Ce n'est pas à 
l'humain à s'adapter à la machine, les machines sont et doivent demeurer
nos esclaves... Ce principe étant énoncé, en négociant avec elles, on peut
bien faire parfois certains compromis, mais ces derniers doivents être
temporaires et non érigés en système. Et chercher des solutions à ces
problèmes, c'est générateur d'emplois, d'emplois de haute qualité. 

   Bien sûr le profit rapide est contre le principe énoncé ci-haut, mais il
conduit au chômage, à une société robotisée où seuls les riches de
naissance auront le droit d'acheter les biens produits par lesdits robots
(bien sûr, cela n'arrivera pas, car il y aurait une révolution contre les
robots [et indirectement contre les riches] avant!)

Alain LaBonté
Québec