Re: Question naives

[Olivier RANDIER <orandier AT planete.net>]

>Bonjour
>
>En lisant le lexique de l'I.N. j'ai des doutes.
>
>1) N'y a-t-il pas de ponctuation aux titres (point final) ?
>   Je n'ai pas trouvé de réponses mais les titres n'en ont pas.

Ça dépend. Généralement, un titre n'est pas une phrase. Sur un titre
centré, il est d'usage de ne mettre en fin de ligne que la ponctuation
indispensable (!, ?). Les points et virgules peuvent être omis, sauf en cas
d'ambiguité, les coupures de lignes suffisant à restituer la ponctuation.
Pour un titre ou inter au fer, on omettra généralement le point final,
surtout s'il s'agit juste d'un mot. On devrait éviter aussi les deux-points
à la fin d'un intertitre, parce que sinon, ce n'est plus un intertitre,
non ?
Plusieurs raisons à ces omissions : éviter les dissymétries sur des titres
centrés, distinguer les titres du flot du texte (titres « hors texte »).
Le problème le plus fréquemment rencontré est celui d'auteurs qui
s'imaginent qu'il suffit de prendre la première phrase du texte pour faire
un titre, ce qui est un défaut de conception, parce que les titres servent
à structurer un document pour en faciliter la lecture, fonction que ne
remplissent pas des phrases choisies dans le flot du texte et mises en
exergue. Le pire étant le titre qui court sur deux phrases, voire plus.
Bien obligé de mettre le point final des premières phrases, et comment
alors justifier de n'en pas mettre à la dernière (embêtant si les 250
premiers titres de l'ouvrage ont déjà été composés, à juste titre, sans
point...).

>2) A la page 62 de mon livre (édition 1990) au sujet des coupures de mots
>il y a la règle : << Dans les verbes à la troisième personne du singulier
>demandant le -t- euphonique, on coupera -avant- cette lettre et non
>-après- >>
>
>Puis
><< De la même façon on composera >>
>   c'est-[Ã -dire
>
>Or moi j'aurais compris qu'il était préférable de couper -après-
>la liaison en :  c'est-Ã -[dire.

Le principe est de ne pas perturber la prononciation par la coupe :

si l'on compose : « [...] pensa-t-
elle... »
le lecteur va se retrouver avec un t en suspens à la fin de la ligne, et
devra attendre la ligne suivante pour connaître la suite... et reprendre
son souffle :
pensath... elle

si l'on compose : « [...] pensa-
t-elle... »
La fin de ligne vit bien toute seule, et le lecteur retrouvera à la ligne
suivante le « t-elle » euphonique, annoncé par le trait d'union :
Pensa... t-elle

Dans le cas de c'est-à -dire, le « c'est » vit bien à la fin de sa ligne, et
le trait d'union suffit à prévoir la suite et à anticiper le t euphonique :
c'est'... Ã -dire

Alors que « c'est-à » en suspens fera bizarre : cetà h... dire.

Voilà , c'est comme cela que je le comprends. Là , à mon sens, c'est la
prononciation et le bon sens qui dicte la règle. Bien sûr, ça n'a guère de
sens que quand on déclame, mais imaginez comme cela peut être crucial pour
un acteur, par exemple, ou sur un téléprompteur...
À mon avis, le simple bon sens (ou, sinon, un essai à haute voix) doit
permettre de trouver la coupe souhaitable, dans la plupart des cas.

P.-S. pour tous : quand on poste sur la liste, il faut essayer de ne pas
oublier de laisser le champ Reply-to vide (et le vider si votre logiciel de
messagerie le renseigne automatiquement), pour que le robot sympa puisse y
mettre l'adresse de la liste, et non celle de l'expéditeur.

Olivier RANDIER -- Experluette          
mailto:orandier AT planete.net
        http://technopole.le-village.com/Experluette/index.html
Experluette : typographie et technologie de composition. L'Hypercasse
(projet de base de données typographique), l'Outil (ouvroir de typographie
illustrative).