Livre électronique : suite et fin (?)

["Pierre Hallet" <pierre.hallet AT skynet.be>]

Bonsoir,

Merci à nouveau pour toutes vos réactions.

Je voudrais clore mon intervention par quelques informations et une
dernière réflexion.

Il m'a semblé que certains d'entre vous ne se faisaient pas une idée
eaxcte du « livre électronique », imaginant seulement les libraires
se bornant à remplacer leurs rangées de livres-papier par des rangées
de livres sur cassettes ; et si c'était CELA le livre électronique,
on se demande, en effet, pourquoi il aurait du succès...  En fait, il
s'agit plutôt de la combinaison entre un gadget (qui est à la lecture
ce qu'un baladeur est à la musique, et qu'il vaudrait mieux appeler
« lecteur » plutôt que « livre ») et des contenus qui, contrairement
aux disques d'un baladeur, sont chargeables par ligne téléphonique,
sans qu'on doive aller chez un commerçant pour acquérir un objet.
Le gadget pourra donc à terme héberger une bibliothèque entière, et
on pourra se constituer ladite bibliothèque sans sortir de chez soi.
Cette évolution fera des libraires (et des disquaires, le baladeur
devant évoluer de la même façon) les sidérurgistes de 2010-2015.
Ils ne disparaîtront pas tous, mais seuls survivront ceux qui auront
une valeur ajoutée reconnue, notamment en matière de conseil... ou
ceux spécialisés dans les « beaux livres ».

Si vous lisez l'anglais, vous trouverez des détails sur les lecteurs
existants en http://www.rocket-ebook.com, http://www.softbook.com
et http://www.everybook.net ;(le gadget à double écran relié cuir).

Et ma dernière réflexion : je suis frappé qu'on puisse sous-estimer
l'évolution à venir sur la base (chancelante) des défauts des toutes
premières réalisations.  En 1900, on pouvait se gausser des voitures
automobiles, lentes, malodorantes, constamment en panne ; en 1935,
la télévision était risible, écran minuscule, image instable agitée
de parasites ; en 1980, le téléphone portable était une nouveauté
hors de prix et d'usage ridiculement limité géographiquement ; en
1990, Internet était à peine connu en France, qui avait le Minitel.
Vous auriez fait s'esclaffer les bonnes gens si vous aviez annoncé
qu'un jour tout le monde serait équipé... mais en 1960, qui n'a pas
sa voiture ? en 1970 sa télé ? en 2000 son portable ? en 2005 son
accès Web ?  Et notez que le temps nécessaire à la généralisation
est de plus en plus bref, car le progrès va de plus en plus vite.
Le livre électronique, maximum 10 % du marché ? Vraiment ???

Cordialement,
--
Pierre Hallet
pierre.hallet AT skynet.be