Objet : Liste consacrée aux discussions à propos de la composition et de la typographie
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- From: Jacques Melot <jacques.melot AT isholf.is>
- To: typographie AT irisa.fr
- Subject: Re: ON A TEMPETE (accents sur les caps)
- Date: Fri, 29 Sep 2000 16:19:10 +0000
- List-archive: <https://www.irisa.fr/wws/arc/typographie>
 Le 28/09/00, à 18:12 +0200, nous recevions de Olivier RANDIER :
>> > Le résultat, comme on peut le constater, est un clivage
>> > et une situation tendue entre partisans de cette règle et opposants,
>> > une situation préjudiciable dont on aurait pu faire totalement
>> > l'économie.
>>
>>Ah ?
>
> Oui, l'archarnement diacritique est un phénomène relevant de la
>sociopsychanalyse. Cette histoire d'accentuation est un thème- ou une
>cause-écran (comme on parle de souvenir-écran) et ce n'a, au fond,
>que peu à voir avec la typographie. Comme je l'écrivais il y a
>quelques jour, c'est un exutoire.
Jacques, ta mauvaise foi légendaire n'a d'égale que ton acharnement que je comprends d'autant moins qu'il me semble que tu es d'accord avec nous pour dire que l'accentuation des capitales est préférable. ;-)
Tu commets là une première « erreur » (que, bien sûr je te pardonne bien volontiers) : t'avancer en mettant en doute la bonne foi de quelqu'un et, dans la même phrase, avouer une incompréhension de la situation...
Oui, dans la pratique, je suis d'accord avec « vous » d'un bout à l'autre, sur toute la ligne, états d'âmes de certains exceptés. Par contre, je suis en désaccord partiel en ce qui concerne l'argumentation.
Pour moi, encore une fois, la question est de concilier d'une part un usage qui est ce qu'il est et d'autre part un ensemble de raisons pour le transgresser. Il ne s'agit pas d'un choix à faire entre deux choses que l'on peut simplement opposer.
Je constate simplement qu'un certain nombre d'arguments avancés sont destinés à avoir raison de l'usage et non pas seulement à le transgresser dans des circonstances précises. De plus, l'argument de l'ambiguïté des textes capitalisés sans accentuation (essentiellement des titres, dans les cas réels), me paraît ne rien démontrer du tout, si ce n'est qu'il illustre de manière plaisante qu'il faut éviter les ambiguïtés (à moins qu'elles ne soient voulues pour des raisons particulières).
Les ambiguïtés ont des causes multiples et un bon style permet de les éviter. Parfois, lorsqu'on écrit, la syntaxe adoptée lors d'un premier jet fait qu'il y a ambiguïté. Eh bien dans ce cas, on tourne sa phrase autrement pour supprimer cette ambiguïté. De fait, une personne qui, pour te parler un langage que tu comprends, ne partagerait pas les défauts légendaires, encore qu'hypothétiques, d'autres... trouvera le moyen d'éviter celles dues au défaut d'accentuation, même si, par ailleurs, une erreur reste toujours possible, notamment une faute d'inattention, faute à la quelle une personne qui accentuerait systématiquement les capitales n'est pas moins à la merci.
En d'autres termes, ces curiosités (« JE ME SUIS TUE », etc.) ne prouvent pas qu'on DOIT accentuer les capitales, mais aident seulement à concevoir, à l'aide d'exemples plaisants et concrets, encore que souvent construits, qu'il est avantageux de le faire.
Le dogmatisme n'est pas du côté que tu prétends. Tous ici, nous avons appris à l'école qu'on ne DOIT PAS accentuer les capitales.
Je ne me souviens pas d'avoir appris cela, d'autant plus qu'à l'école nous n'avions jamais à capitaliser quoi que ce soit. Nous n'étions d'ailleurs censé n'écrire qu'à la main (on ne nous apprenait évidemment pas les règles appliquées dans la composition des textes imprimés !).
Dans les petites classes, nous avons appris à écrire les majuscules sans signes diacritiques sans qu'il n'y ait eu répression particulière d'une éventuelle accentuation qui, vu les circonstances, n'avait, de toute façon, que peu de chances de nous venir à l'esprit.
Nous avons appris - essentiellement par IMITATION - à écrire sans accentuer les majuscules, et NON appris que l'on NE DOIT PAS accentuer les majuscules : la nuance est de taille ! Il n'y a jamais eu à ce propos la pression, cette fois bien réelle, que nous avons subie lors de notre apprentissage des règles de grammaire, par exemple.
Bien que ce soit sans doute faux, il me semble que la première fois que j'ai vraiment pris conscience du problème est lorsque j'ai dû mettre en page moi-même un article destiné à une revue norvégienne, en 1985. Avant, cela n'a dû se produire que partiellement, à l'occasion de vagues constatations. La plupart des gens n'accentuent pas les capitales, non pas par application d'une règle, mais d'instinct, sous l'influence de qu'ils ont vu ou fait par imitation. Ensuite, et ensuite seulement, ils rationalisent ce qu'ils font, si l'occasion se présente.
Or, comme tu le fais remarquer à juste raison, l'histoire de la typographie montre que cette assertion péremptoire est fausse : les pratiques ont été très variées. Mais ce mythe de la non-accentuation
Je ne suis pas d'accord pour parler de mythe ici, surtout que chez toi cette appréciation semble résulter d'une affirmation qui, comme je l'ai expliqué plus haut, ne me semble pas exacte.
Un usage s'est installé, dont tu ne contestes pas l'existence. Or un usage ne s'argumente pas. Une étude historique peut permettre de retracer sa genèse, certes, mais l'usage se suit ou se transgresse. Il se suit sans qu'on ait à s'en justifier, mais se transgresse parce qu'on a des raisons, bonnes ou mauvaises, de le faire.
L'usage est là , mais, étant éditeur d'une revue scientifique, je le transgresse tranquillement pour des raisons de précision et d'efficacité auprès d'un public international, tout comme Paul Robert le fit pour son dictionnaire pour des raisons non moins évidentes. Pour la fiction littéraire, cela n'a guère d'importance : ne me dis pas qu'on découvrira Hugo enfin le jour où l'on imprimera ses oeuvres en accentuant les capitales ! En pratique, le gain sera évidemment nul. Je pense seulement, comme je l'ai déjà écrit, que de proche en proche, de l'écrit le plus technique au plus général, peu à peu, l'usage changera et qu'on finira par accentuer les capitales en toutes circonstances, même dans l'écrit banal. Inutile de forcer les choses : cela risque seulement de retarder - en faisant se cabrer les gens - l'avènement de cette ère idyllique où tous comme un seul homme nous diacriterons intégralement les capitales.
a eu souvent pour conséquence de nous interdire toute autre pratique, certains en prenant prétexte pour omettre les capitales accentuées dans les matériels que nous utilisions quotidiennement pour composer.
Désolé Olivier, mais je ne peux voir là que reconstitution purement hypothétique et donc non convaincante.
Les typographes ont, de tous temps, utilisé divers artifices pour restituer une accentuation jugée nécessaire malgré un matériel incomplet.
Même remarque.
À cause de ce mythe, des habitudes ont été prises qui nous posent des problèmes quotidiens. Quand j'ai besoin de composer, pour des raisons d'encombrement, une longue liste de noms propres ou d'adresses en bas de casse et que je la reçois saisie tout en capitales sans accent, accorde-moi que j'ai des raisons de m'énerver.
Oui, je connais ça (que de « rrrontudju @#!*$ » et « hver röndóttr » !), mais cet argument n'est pas à la mesure de la question. Il s'agit essentiellement d'une limitation technique du moment, concernant une toute petite étape, un souffle dans une longue évolution qui se poursuit. Que vaudra-t-il dans dix ans, compte tenu de l'évolution des techniques ? D'ailleurs, un tel argument peut aisément se retourner pour justifier ceux qui prenaient prétexte des limitations de la machine à écrire - cette fois sur des décennies et des décennies - pour en pas accentuer les capitales...
Quand je perd trois heures à rétablir l'accentuation d'un texte qu'on m'a demandé de composer en bas de casse et que j'ai reçu en capitales non accentuées, mon énervement a des origines beaucoup plus socio-économiques que psycho-machin, crois-moi !
Ici, je m'aperçois une fois de plus que j'ai été mal compris, sans doute parce que je me suis mal exprimé. J'y reviendrai.
Ma position n'est pas de dire qu'il FAUT accentuer systématiquement, encore moins de vilipender le profane qui ne le fait pas.
Bon alors ce que j'ai écrit ne te concerne pas. Qu'as-tu donc à réagir de la sorte ?
Elle est d'opposer au dogme scolaire de la non-accentuation le fait qu'il n'existe aucune raison objective de ne pas accentuer, alors qu'il en existe plein pour le faire.
Encore une fois, il existe, d'une part, un usage qui ne se traite pas en terme de raisons et, d'autre part, des... raisons de le transgresser.
Et si l'on incite à accentuer intégralement, c'est parce que c'est plus cohérent et plus simple. Il est déjà assez difficile de faire admettre aux profanes qu'on peut accentuer les capitales, il serait absurde de les accabler d'exceptions inutiles.
Relativement à l'orthotypo prise dans son ensemble, un peu plus un peu moins... Mais je ne veux pas non plus me faire l'avocat du diable
Je vais essayer d'énumérer les arguments objectifs en faveur de l'accentuation.
-- Il est vrai que l'absence d'accentuation pose peu de problèmes, les rares ambiguïtés vraies pouvant être levées par le contexte. Mais le premier rôle du typographe est de ne pas compliquer le travail du lecteur. Si l'on prend l'exemple de
CHARLES PASQUA DEGOUTE PAR LES REVELATIONS POSTHUMES DE MONSIEUR MERY, le lecteur pourra assez facilement déterminer l'orthographe réelle de DEGOUTE, mais ça lui réclamera un effort. Trop souvent répété, cet effort engendrera un inconfort de lecture. Lisez _À la recherche du temps perdu_ en capitales (ce qui n'est pas conseillé, j'en conviens) accentuées et non accentuées et comparez le nombre de cachets d'aspirine nécessaires.
Cas d'école : cite moi donc une raison pratique, réelle, même mauvaise (enfin pas trop...), pour le faire (non ! pas compter le nombre de cachets, mais capitaliser intégralement Proust). Avec de tels exemples tu risques sérieusement d'être gratifié de qualités légendaires...
LE LECTEUR DEGOUTE PAR L'ABSENCE D'ACCENTUATION ;)
-- Les ambiguïtés citées ne se produisent pas en bas de casse. Je ne vois objectivement aucune raison d'accepter que la capitalisation d'un texte engendre des ambiguïtés n'existant pas dans le texte. Du point de vue d'un auteur, j'accepterais mal que la composition de mon texte comporte des ambiguïtés que je n'y ai pas mis (et lycée de Versailles).
-- Là où l'absence d'accent est la plus cruciale, en fait, c'est dans les noms propres, parce qu'il est alors impossible de la restituer.
Voici une liste de codes postaux français composée en capitales sans accent, restituez-en l'orthographe pour la composer en bas de casse (solutions plus bas).
AIX LES BAINS
CHENELETTE
CONDE LES HERPY
ENQUIN LES MINES
EPAUX BEZU
MONCEAU LES LEUPS
SAINT CERE
SERY LES MEZIERES
SETE
Certes, c'est facile de deviner, la plupart du temps, quand on connait les règles d'accentuation en français (ce qui n'est pas le cas de tout le monde, par exemple, les étrangers). N'empêche que j'ai extrait ces noms d'une liste des codes postaux français sous Word qui circule sur Internet, et qui a été établie visiblement à partir d'une version en capitales non accentuées puisque j'y ai relevé, au hasard, les erreurs suivantes:
La Ferte Milon (La Ferté Milon)
Herpy l'Arlesienne (Herpy l'Arlésienne)
ainsi que cette ambiguïté, que je n'ai pu vérifier :
Le Pont du Fosse
___________________
Solutions
Aix-les-Bains
Chênelette
Condé-lès-Herpy
Enquin-les-Mines
Epaux Bézu
Monceau-lès-Leups
Saint Céré
Sery-lès-Mézières
Sète
Cet exercice vous paraît stupide ? À moi aussi, et pourtant j'ai fréquemment à me le coltiner (ce qui est très agréable en période de charrette), à cause de ce dogme qui incite les sécrétaires à ignorer systématiquement l'accentuation. Encore est-il possible de vérifier celle-ci dans un dictionnaire des noms propres, ce qui beaucoup plus difficile pour les noms propres de personnes (sauf les gens assez connus pour être dans le dictionnaire).
Une source en capitales non accentuées (comme l'annuaire du minitel !) n'est pas fiable pour l'orthographe.
Et ça ne concerne pas que le typographe, je pense que le journaliste qui doit citer dans un article (donc en bas de casse) des personnes ou des villes dont on lui a donné la liste sous cette forme doit pester autant que moi.
J'ai, hélas !, l'impression que ce n'est pas toujours le cas...
-- L'accentuation systématique a un énorme avantage : elle rend les versions capitales et bas de casse totalement interchangeables, notamment pour l'informatique. Alors que des textes pas ou partiellement accentués font perdre beaucoup de temps (donc d'argent) à restituer l'orthographe lors d'un changement de casse.
-- Lorsqu'on compose en petites caps, ce qui est souvent le cas des entrées de lexique, on accentue les petites caps pour restituer l'orthographe. Je ne vois aucune raison objective pour composer ELECTRICITE en capitales, mais ÉLECTRICITÉ en petites caps, c'est incohérent.
-- Pour les mêmes raisons, le recours aux exceptions d'accentuation en initiale ne tient pas. Pourquoi composer électricité en bas de casse, ÉLECTRICITÉ en petites caps, mais Electricité à l'initiale ? C'est avec une telle logique qu'on se retrouve avec des absurdités comme ELECTRICITÉ.
-- Quand à l'exception sur À, je suis tombé une fois sur une phrase de ce style :
LA PREVOYANCE A L'AGE DE LA RETRAITE
qui peut faire penser qu'on parle de retraité prévoyants, alors qu'en fait il s'agissait de fêter les 65 ans de la société La Prévoyance (c'était pas ce nom-là , mais ça revenait au même). Pour être fiable, l'accentuation doit être complète.
Certes, l'accentuation n'est, dans la plupart des cas, pas indispensable, mais je suis convaincu qu'il faut dans ce domaine suivre le principe que ça va sans dire, mais que ça va encore mieux en le disant. Il faut nous libérer de ce mythe.
Je suis tout à fait d'accord que les pratiques ont été très diverses et que l'usage populaire est de ne pas accentuer, ou seulement quand c'est indispensable.
L'usage du Monde et de nombreux éditeurs ou imprimeurs, quel qu'il soit, n'est pas un usage populaire.
Mais, quand il s'agit de composition professionnelle, aujourd'hui, et spécialement concernant des ouvrages de référence, je pense qu'il faut inciter à accentuer systématiquement. Le cas du minitel est inacceptable.
Je suis d'accord sur ce point (cf. thèmes anciens dans Tyographie).
Je ne veux pas prolonger un débat qui doit lasser, mais je te défie de trouver un argument positif et objectif pour ne pas accentuer quand on en a la possibilité (je pense qu'on sera d'accord que l'usage n'est pas un argument dans ce domaine).
Si je suis l'usage [suivre, pas être], je n'ai pas besoin d'argumenter. En revanche, ce faisant, je m'expose à la critique de ceux à qui je m'adresse (et qui éventuellement paient pour me lire), s'il devait s'avérer que ce que je me propose de transmettre s'en trouve amoindri, alors que tel n'aurait pas été le cas si j'avais accentué systématiquement les capitales.
En fait, je dirais que c'est moins l'accentuation qui pose problème que la manie de la capitalisation chez des personnes qui ne savent pas utiliser correctement un clavier (ce qui est gênant pour des personnes payées pour faire de la saisie). En effet, si les formateurs apprenaient aux secrétaires qu'elles peuvent taper leurs textes en bas de casse et les capitaliser après coup, ou si le verrouillage majuscules fonctionnait correctement sur Windows (je crois que c'est -- enfin -- le cas dans les dernières versions), je n'aurai pas tant de soucis avec les textes que je reçois.
Donc, si vous ne savez pas accentuer les capitales, ce n'est pas grave, mais alors tapez en bas de casse, merci pour moi !
J'arrêterai de dire qu'il faut accentuer les capitales lorsque les instituteurs et les professeurs arrêteront de dire qu'il ne faut pas le faire, OK ?
... comme il ne l'ont jamais SPÉCIALEMENT dit, à part ceux qui précisément ont cette marotte. Et une marotte ce peut être n'importe quoi.
Jacques Melot
Olivier RANDIER -- Experluette
mailto:orandier AT planete.net
http://technopole.le-village.com/Experluette/index.html
Experluette : typographie et technologie de composition. L'Hypercasse (projet de base de données typographique), l'Outil (ouvroir de typographie illustrative).
- Re: ON A TEMPETE (accents sur les caps), (suite)
- Re: ON A TEMPETE (accents sur les caps), Patrick Cazaux, 28/09/2000
- Re: ON A TEMPETE (accents sur les caps), Luc Bentz, 28/09/2000
- Re: ON A TEMPETE (accents sur les caps), Patrick Cazaux, 28/09/2000
- Re: ON A TEMPETE (accents sur les caps), Luc Bentz, 28/09/2000
- Re: ON A TEMPETE (accents sur les caps), Jean-Denis, 28/09/2000
- Re: ON A TEMPETE (accents sur les caps), Olivier RANDIER, 29/09/2000
- Re: ON A TEMPETE (accents sur les caps), Patrick Cazaux, 28/09/2000
- Re: ON A TEMPETE (accents sur les caps), Patrick Cazaux, 28/09/2000
- Re: ON A TEMPETE (accents sur les caps), Olivier RANDIER, 29/09/2000
- Re: ON A TEMPETE (accents sur les caps), Greg, 29/09/2000
- Re: ON A TEMPETE (accents sur les caps), Jacques Andre, 29/09/2000
- Re: ON A TEMPETE (accents sur les caps), Jacques Melot, 29/09/2000
- Re: ON A TEMPETE (accents sur les caps), Jef Tombeur, 29/09/2000
- Re: ON A TEMPETE (accents sur les caps), Philippe Jallon, 29/09/2000
- Re: ON A TEMPETE (accents sur les caps), Olivier RANDIER, 29/09/2000
- Re: ON A TEMPETE (accents sur les caps), Jacques Melot, 29/09/2000
- Re: ON A TEMPETE (accents sur les caps), Philippe Jallon, 29/09/2000
- Re: ON A TEMPETE (accents sur les caps), Lacroux, 29/09/2000
- Diacrités américains, Jef Tombeur, 28/09/2000
- Re: Diacrités américains, Patrick Cazaux, 28/09/2000
- Re: Diacrités américains, Jean-Denis, 28/09/2000
- Re: Diacrités américains, Patrick Cazaux, 28/09/2000
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