accentuation, petites caps, etc.

["Jef Tombeur" <jtombeur AT noos.fr>]

Il y a des hussards, des grognards, des chevau-légers, et même des
chevau-légers lanciers, etc.
Mises à part mes trop nombreuses contributions farfelues à cette
liste, il m'est arrivé de tenter d'attirer l'attention sur une
mise en perspective des usages typographiques en fonction des
nouveaux besoins des utilisateurs et producteurs découlant des
nouvelles techniques de traitement du texte en vigueur ou en
gestation... Ouf !
Ce qui amène à s'interroger sur ce qui est "discret",
"distinctif", "pertinent", ou ce que vous voudrez...
Ce qui peut amener à s'interroger sur nos catégorisations
(dernièrement, traduisant un texte anglais opérant la distinction
entre readibility et legibility, j'ai été obligé de recourir à la
note de traducteur... je vois dans un message précédent que
l'appréhension des petites caps n'est pas forcément la même
partout).
Il me semble qu'une piste de réflexion consiste à s'interroger sur
ce qui était repérable, l'est devenu, ou le deviendra, fut
fréquent, rare, le sera plus ou moins...
Ainsi de la couleur... Voici un attribut typographique qui ne fut
pas si rare à une époque, s'est raréfié, dont l'usage courant est
beaucoup plus fréquent (citez ici les logiciels de traitement du
texte actuels ignorant cet attribut, n'en permettant pas l'usage
pour enrichir du texte), et qui pourrait fort bien prendre plus
d'importance qu'on ne lui en confère actuellement ne serait-ce que
parce que, pour une recherche dans un texte, on pourrait très bien
repérer les chaînes marquées par cet attribut et les distinguer
des autres...
Dernièrement, sur le site dont j'assure la révision de la
correction, je relevais que la couleur rouge signalait ou non un
lien au petit bonheur la chance ou presque (des mots en rouge
"cliquables", d'autres pas, la distribution des mots en rouge
cliquables étant beaucoup plus forte que celle des mots en rouge
ne l'étant pas).
La signification dominante des signes évolue aussi (ex.,
voyez-vous encore souvent quelque chose comme n 
objets@x
 symbole
monétaire, et veuillez considérer ici que l'attribut couleur
#0000FF pas plus que l'attribut souligné n'ont pas été attribués
volontairement, cqfd. à propos de l'évolution des usages).
S'il m'importe désormais de distinguer Helene, d'Hélène et
d'Heléne (prénom de diverses personnes dont le nom est Andersonn ;
il s'agit d'un exemple attesté, j'ai effectivement eu récemment à
m'en préoccuper), je ne vois pas pourquoi il n'en serait pas de
même pour HELENE, HÉLÈNE et HELÉNE... En clair, s'il en est encore
ici certains qui préconisent la non-accentuation de certaines
capitales, outre le fait qu'il est clair qu'ils me font perdre un
temps précieux, qu'ils compliquent considérablement mes tâches,
j'estime qu'ils ne prennent pas suffisamment en compte les besoins
des destinataires présents et, j'estime, futurs.
Qu'en est-il de la dinstinction entre petites et grandes caps, et
plus largement, entre diverses variantes, attributs, etc., d'un
caractère acceptant diverses déclinaisons ? En fonction de l'usage
courant, en fonction d'usages pouvant être autorisés par de
possibles évolutions techniques et autres ?
Mon humble avis est qu'effectivement la distinction entre petites
et grandes caps pourrait prendre une autre importance que
graphique, qu'il y a déjà moyen, pour des recherches à travers du
texte composé numériquement, de repérer ce type de déclinaison, et
qu'il serait judicieux de le prendre en compte, ne serait-ce qu'en
prévision d'une hypothétique évolution des usages...