Re: Emphase étrangère

[Lacroux <lacroux AT skynet.be>]

Jef Tombeur a écrit :

> Par ailleurs, les guillemets peuvent avoir un effet de renforcement
> (totalement à l'opposé de la distanciation, donc).

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Niet...
(Enfin... si, un renforcement de la distance...)
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> Ainsi, dans l'énoncé, "c'est proprement "stupéfiant"", les guillemets de
> "stupéfiant" peuvent indiquer qu'il s'agit bien du seul terme approprié,
> adéquat, qu'il n'en vient pas d'autre à l'esprit, qu'il faut prendre
> stupéfiant à son sens "premier"

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Niet... Pour insister lourdement (et le plus souvent inutilement) sur l'emploi
« objectif » du sens premier, c'est l'italique qu'il faut employer.
En gros, quand le signal  renvoie au LOCUTEUR (le scripteur ou un tiers
« cité »...), guillemets. Quand il renvoie au TERME lui-même et de ce fait
exclut autant que faire se peut le locuteur (emploi ostensiblement objectif,
autonymie, etc.), italique.
Cela dit... s'il faut indiquer  au lecteur quels termes sont employés à coup
sûr dans leur sens premier et quels sont ceux où un infléchissement est à 
prendre en compte... la néotypographie va devenir amusante... Rien que de
l'ital et du romain entre guillemets...
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> Jean Méron s'est interrogé sur cette question. Il préconise les guillemets
> doubles pour marquer les citations, les guillemets simples pour marquer une
> notion de "doute", d'incertitude, ou cet usage de distanciation

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La citation ET la prise de distance relèvent de la même démarche. Vouloir les
différencier graphiquement est une idée farfelue. Du surcodage, l'horreur
donc...
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> Son raisonnement : puisqu'il y a des doubles et des simples, autant tirer
> parti des simples.

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Quels « guillemets simples » ? Qu'est-ce que tu appelles des « guillemets
simples » ?... Les < chevrons > ? Que le Seigneur te vienne en aide, 
malheureux
égaré...
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> L'origine de l'emploi des guillemets, c'est le besoin de marquer "ce qui
> n'appartient pas à l'auteur".

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L'origine des guillemets fut le souci de remplacer l'italique quand on n'en
disposait pas. Ces temps sont révolus depuis lure-lure. Des rôles distincts et
précis ont été attribués à l'italique et aux guillemets. Du moins en France.
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> Certains seraient assez partisans de se dispenser totalement des guillemets

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Des noms !
Amicalement,
Jean-Pierre Lacroux
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Bibliographies, citations (langue française, typographie) :
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Mise à jour : 8 mai 2001