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typographie - Re: [typo] cochin et clarendon

Objet : Liste consacrée aux discussions à propos de la composition et de la typographie

Archives de la liste

Re: [typo] cochin et clarendon


Chronologique Discussions 
  • From: "Jef Tombeur" <jtombeur AT noos.fr>
  • To: <typographie AT listes.irisa.fr>
  • Subject: Re: [typo] cochin et clarendon
  • Date: Sat, 10 Jul 2004 00:32:22 +0200

From: "Olivier Randier" 
<olivier.randier AT free.fr>
To: 
<typographie AT listes.irisa.fr>
> Par ailleurs, n'y avait-il pas, parmi les proches voisins, des
> peuples qui Ã©taient familiarisés avec la langue allemande, sans
> l'être forcément avec la Fraktur ?
> -- 
Pour les nouvelles et nouveaux de la liste, il est peut-être utile de
remémorer que schwabacher n'est pas Ã  placer sur le même niveau
qu'askénazé ou sérafadé (tiens, cela me remémore des graphies tératoïdes,
ça, sur les variantes des dictionnaires). C'est le nom d'un bled.
Un peu plus judéisé (terme neutre, arithmétique, dirai-je)
démographiquement que d'autres, mais bon, aussi un peu moins qu'encore
d'autres, j'imagine.

En Alsace-Moselle, sous domination ou pas, au Luxembourg, en Tchéquie,
voire Ukraine, etc., on devait certainement avoir des gens moins
familiarisés avec la Fraktur. M'enfin, pas de beaucoup. Car il me semble
que les exemples graphiques manuscrits dominants Ã©taient quand même plus
proches de la Fraktur que de l'Univers (léger anachronisme) ou de je ne
sais quel vieux slavon d'église.
Sauf, peut-être, en France, ce qu'il conviendrait de vérifier sur des
cahiers d'écoliers ou des régistres d'État civil, etc.

Mais la vraie raison du décret, c'est bien connu, Ã©tait tac-tac-tac-tique
du (feld)gendarme.
L'Allemagne, aux prises avec la Résistance française, adopta ses
tactiques.
Et inversa elle aussi des panneaux directionnels pour tromper l'ennemi.
Mais, au départ, les Boches (tiens, encore une qu'ils n'auront pas)
faisaient de faux panneaux en Fraktur. Et ce pour Ã©crire tous les noms de
lieux, fictifs ou réels. L'ennemi, qui infiltrait ses commandos, se
méfiait.
Kolossale guénialeu idéeu, bannir la schwabacher !
Et les commandos furent refaient, le berneur, berné, etc.

Bon, l'autre soir, dîner avec une codiscipline britannique.
Tellement exposée Ã  Bordeaux Ã  des conversations xénophobes
(anti-anglaises) qu'elle a finit par le faire remarquer sèchement.
Il va mieux de dire ici que Boche et Kolossale sont employés sans esprit
ou volonté xénophobe.
[_Well, you don't want me to write it in white, do you?_ (ou _white_ veut
dire _english_, en tout cas, au Québec, ex. _speak white, please!_)].
Sans mysoginie aucune, j'écris aussi que ces frilosités me viennent de la
fréquentation de la liste des Ã©tudes féministes, et aussi de l'air du
temps (procédural).

Ce qui m'étonne, c'est que Bormann ne soit pas allé jusqu'à traiter la
schwabacher d'efféminée.

Au fait, saviez-vous que le premier livre en hébreu imprimé Ã  Vienne ne le
fut pas par un Juif ?
Et vous vous doutez bien sûr du pourquoi... Bien avant la naissance de
Bormann, il Ã©tait estimé que l'imprimerie Ã©tait une chose trop subversive
pour en laisser l'usage Ã  des Juifs. Ou, du moins, c'est mon hypothèse, Ã 
valider ou infirmer.










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