Re: [typo] abréviation: tt

[Jean-François Roberts <jean-francois.roberts AT wanadoo.fr>]

L'ennui, c'est qu'il ne s'agit pas d'un trait "central à gauche" (expression
bizarre ; enfin, on comprend ce que vous voulez dire), dans le "l" b.d.c. du
Romain du roi.

Regardez mieux : il s'agit en fait d'un "demi-point", ou si vous préférez,
une "perle" rigoureusement semi-circulaire.

Ce caractère étant par ailleurs strictement réservé aux imprimés issus de
l'Imrimerie royale, il n'y avait aucune chance pour qu'il entre en
composition dans une ligature courante. Que ladite ligature soit en effet
(ça tombe sous le sens) issue d'un "l + t" (pour "livre tournoi") n'implique
nullement qu'il faille, pour autant, faire intervenir un improbable (et
impossible) Romain du roi.


> De : Pierre Roesch 
> <pierreroesch AT wanadoo.fr>
> Répondre à : 
> typographie AT listes.irisa.fr
> Date : Thu, 23 Mar 2006 21:36:48 +0100
> À : 
> typographie AT listes.irisa.fr
> Objet : Re: [typo] abréviation: tt
> 
>> Signe qu'effectivement je ne trouve pas ressemblant à un dièse ! Je ne
>> comprend
>> pas le ton de votre réponse...
> 
> Je me mêle au débat parce que :
> 
> 1) le signe évoqué est tout de même assez proche du dièse ‹ plus que la
> plupart des signes typographiques courants ‹ surtout si on l'observe
> d'un ¦il de non-spécialiste;
> 
> 2) au début du XVIIIe est apparu avec le Romain du roi un l barré (ou
> plus exactement doté d'un petit trait central à gauche au milieu du
> fût) pour le distinguer du I CAP. C'est parce que le projet visait à
> une symétrie absolue des formes avec des empattement de part et d'autre
> en haut du l.*
> http://www.affaire-esperluette.com/polices/polgrandjean.htm
> De là à concevoir un enchaînement de cet l un peu spécial et du t qui
> aboutit au signe évoqué.
> On serait donc en présence d'un l et d'un t.
> Ce n'est qu'une hypothèse.
> 
> * Une autre explication, dont j'ai oublié l'origine, est qu'il
> s'agissait d'honorer le roi Louis dans la lettre l.
>