Re: [typo] "ink ball"

["Pierre.Walusinski" <pierre AT walusinski.com>]

Le 7 juin 07 à 10:49, Bruno Bernard a écrit :

> Tiens justement, quelqu'un pourrait-il me dire si l'encrage des  
> types par une balle ou par un rouleau change l'aspect de la typo  
> une fois imprimée ?

des rouleaux bien réglés encrent de manière uniforme et régulière  
sans trop de difficulté. Ça doit être une autre paire de manche avec  
des balles.
Ce devait être la différence entre un bon pressier et un mauvais  
pressier, sa capacité à encrer régulièrement, ni trop, ni trop peu.

> Autrement dit : l'encrage produit avec les balles à encrer  
> participe-t-il de l'aura si particulière de la typo des livres de  
> la périodes 15e-17e, qui disparaît très vite par la suite.

Il y a trop d'autres paramètres pour être catégorique là-dessus :  
qualité du papier (régularité du grammage notamment ), importante  
usure des plombs, pression (ir-)régulière de la presse (elles étaient  
en bois et "à 2 coups")… plus un encrage très "gras", c'est un ensemble.

D'un point de vue strictement technique, l'aura que vous décrivez est  
une accumulation de défaut. Les gens d'imprimerie n'ont eu de cesse  
au fil de l'histoire de corriger ces imperfections… ce qui a donné  
l'off-set !
> Ou bien n'est-ce qu'une question de gravure de poinçons.

La gravure des poinçons n'entre pas trop en ligne de compte. A moins  
qu'ils soient d'origine gravés à la cerpe. Voyez le Garamont de l'IN  
imprimé sur papier "moderne" avec des presses "modernes" : c'est très  
(trop ?) propre. A se demander s'il est bien raisonnable d'imprimer  
parfaitement ces caractères qui n'étaient pas forcément prévu pour  
(vaste débat).

> , mais comme à ma connaissance il n'existe personne de vivant qui  
> ait jamais utilisé de ces balles,
je suis sûr qu'il y a des curieux qui ont tenté l'expérience.