Re: [typo] question de reliure

[Christian Laucou-Soulignac <fornax AT freesurf.fr>]

Philippe Jallon a écrit :
> Le 26 févr. 08 à 15:15, Alain Hurtig a écrit :
>
> > Nous ne somes pas de la même chapelle :-). Un bloc d'empagement ne 
> > devrait
> > pas être déterminés en fonction des variations dues au pliage et au
> > massicotage, mais de l'esthétique de l'ouvrage qu'on est en train de
> > réaliser.
>
>
> Bon, disons que j'appartiens à une troisième « chapelle » : celle des 
> néopresbytes. ;-)
>
> Depuis quelques mois, 
Quelle chance vous avez : cela ne fait que quelques mois que la chose 
vous gêne.
> je suis de plus en plus gêné par les petits fonds calculés au plus 
> justes : ils me donnent l'impression de ne pas avoir la « place » de 
> lire normalement le texte. Impression sans doute amplifiée si le corps 
> utilisé est riquiqui (faudra que je vérifie ça).
>
> C'était un peu le sens de ma remarque initiale : je me demandais si 
> les maquettistes (ou imprimeurs, ou comptables, ou logiciels, etc.) 
> n'exagéraient pas un peu, en particulier dans les livres de poche, 
> avec ces petits fonds réduits à la portion congrue.
Dans le cas "livre au format de poche" la contrainte est essentiellement 
économique, gain sur tout : blancs de page, nb de pages. Il y aurait 
peut-être une étude à faire, par exemple une comparaison esthétique et 
technique entre le _Koenigsmark_ de Pierre Benoît (LdP n° 1) et l'un 
quelconque des volumes contemporains qui vous dérangent en lecture pour 
voir s'il y a dégénérescence du genre ou tout simplement lassitude et 
fatigue de votre oeil.
> En formulant ma question-remarque d'une manière différente : Le fait 
> de réduire nettement le petit fond n'a-t-il pas une conséquence 
> directe(ment négative) sur la lisibilité de la page, ou plus 
> précisément sur la « fluidité » de la lecture ?
Sur la lisibilité, je n'en sais rien. Peut-être. Sur la commodité de 
lecture : sans aucun doute. Je me plais à plaisanter parfois (rarement, 
je suis un homme austère) en posant la question autour de moi : "Savez 
vous pourquoi on a inventé les marges des livres ?" J'attends les 
réponses (elles arrivent, variées, plus ou moins pertinentes), et je 
donne la mienne : "Parce que l'Homme n'est pas né transparent." 
L'absence de marges qu laisse cacher le texte avec les mains est pire 
que le paquet de clopes : il nuit sévèrement à la santé du lecteur.

Bien à vous,
CLS