[typo] Re: Normandes

[Nicolas Larderet <n.larderet AT cg05.fr>]

Bonjour,

Pour ce qui est de Peignot et les normandes, j'ai trouvé quelques 
petites choses sur le portail Persée :
Les années trente et l'innovation typographique française, folio 17 
(page 4 du pdf) :
http://www.persee.fr/articleAsPDF/colan_0336-1500_1988_num_78_1_1067/article_colan_0336-1500_1988_num_78_1_1067.pdf

et « Les Peignots, Georges, Charles », chapitre « Charles, par lui-même 
», pages 71 à 77, et notamment page 76 (page 17 du folio) où il est 
question du "succès des normandes et des Romains gras Vibert."
http://www.persee.fr/articleAsPDF/colan_0336-1500_1984_num_59_1_1601/article_colan_0336-1500_1984_num_59_1_1601.pdf

Et comme je le disais dans mes précédents messages, on trouve sur le net 
des allusions à des fontes spécifiques baptisée Normande dans les années 
1860-75 (chez Berthold, Haas).

Cordialement,

NL

Le 05/01/2011 12:51, Jeremie Hornus a écrit :
> Bonjour,
>
> Ci-dessous, quelques éléments de réponse d'après Thibaudeau et autres.
>
> On 5 Jan 2011, at 09:34, Jacques André wrote:
>
> > On en a déjà parlé ici, mais impossible de trouver qq chose de concrêt
> > dans les archives... : je cherche des renseignements précis sur les
> > caractères appelés Normande(s).
> >
> > C'étaient des caractères très gras (les Anglais parlent de "fat
> > faces") de la seconde moitié du XIXe siècle. En gros ça ressemble aux
> > numéros des maisons dans les rues ou aux inscriptions style « DÉFENSE
> > D'AFFICHER ». En fait c'est une didone engraissée à l'extrême proche
> > de ce qu'on a appelé égyptiennes par la suite si je ne me trompe.
>
> Dans l'égyptienne les déliés et les empattements ultra-fins de la didone
> sont engraissés, alors que la normande préserve leurs finesse et
> n'engraisse que les pleins.
> Pour ce qui est des "fat faces" il me semble qu'il s'agit plutôt des
> caractères de Jacquemin, et inspirations ultérieures (?)
>
> > Plus précisément mes questions sont
> > - s'agit-il d'un nom générique (les normandes sont des caractères
> > gras...) ou spécifique (la normande de Dupont) ?
>
> [Pour les raisons maintes fois données de l'interprétation des textes
> dans les titres à lignes de forces et de longueurs alternées, on fut
> amené à graver d'abord des types /gras/ (2), qui ne diffèrent du type
> pur que par l'engraissement des pleins, les déliés conservant leur
> extrême finesse. Toujours en maintenant la finesse des déliés, on poussa
> jusqu'à l'extra-gras, sous le nom de /normandes/ (3), type qui eut son
> italique et dont le succès n'est pas encore épuisé.]
> ... je penche donc pour "nom générique".
>
>
> (la photo est dégueue mais ça donne une idée de la chose)
>
> > - quelle en est l'origine ? Copie d'un caractère (à la Clarendon ou
> > aux caractères énormément gras de Gillé-Balzac ?), création ?
>
> Peut-on proposer ce développement didonesque:
> Didot millimétrique (1811) {pour bloc de texte} >> Jacquemin (18??)
> {pour titres} >> sous-classe des normandes {pour titres, grands corps, etc.}
>
> > - Auteur éventuel et quelle date ?
> > - A été fondu (je crois que oui, chez Deberny ou Peignot) ?
> > - Quel rapport avec le Gras-Vibert ?
>
> Pas d'info ici pour ces questions :(
>
> > - A duré combien de temps ? À part les pochoirs à lettres, je n'en
> > vois pas aujourd'hui...
>
> Apparemment au moins jusqu'à 1920; probablement dans la réclame et la
> loterie (tape-à-l'oeil).
>
> > Si quelqu'un a de la lecture (livre, article, site web) à me
> > conseiller, voire des illustrations à me fournir, merci...
> >
> > Je ne veux évidemment pas une réponse de Normand !
>
> En espérant ne pas avoir commis de réponse de Normand.
>
>
> --
> Jeremie