[typo] Re: Re: Digramme OE en capitale

[Jacques André <jacques.andre35 AT orange.fr>]

Le 6 mars 2011 à 19:36, Pierre François BESSON a écrit :

J'ai trouvé deux occurrences de Œ et Æ dans le livre de H. Vervliet « Paleotypography of the french Renaissance » pour Garamond et Granjon. Mais à chaque fois, il s'agit de retirages à partir des matrices du Musée Plantin Moretus,

On retrouve les mêmes dans le Conspectus de Vervliet paru l'an dernier, donty ce Double-canon dont je parlais.

et si dans le cas de Granjon, l'auteur signale que les deux ligatures « are later additions », il ne dit rien sur celles de Garamond.

Non en effet, car (comme Vervliet me l'a confirmé) il n'y a guère de doutes sur l'authenticité des matrices (ce n'est pas toujours le cas : il y a des matrices attribuées à Garamont qui en fait ont été faites après sa mort). Mais là ce n'est apparemment pas le cas.

Par contre, on trouve ici :

http://www.e-rara.ch/bau_1/content/pageview/928081

un Æ 

Le Æ ne pose pas de problèmes, car on le trouve dans presque toutes les fontes de l'époque étant donné que c'est un digramme courant du latin médiéval.

il y a à la fois un AE dans la première ligne du titre et un Æ dans la troisième

ça aussi c'est fréquent ! Sans doute car ces ligatures n'étaient pas en grand nombre dans les casses. 

Le 6 mars 2011 à 20:37, Pierre François BESSON a écrit :

...de très beaux Æ en cap, chez Henri Estienne, TRAGOEDiÆ mais pas de TRAGŒDiÆ

de très beaux œ (comœdia) mais un titre en bas de casse,

ici il y en a en caps, et les OE sont très rapprochés : http://books.google.com/books?id=t3CI-ZtydSMC

Il se cache bien le Πdu XVIe...

Oui, d'où ma question... Car si Garamont s'est donné la peine de graver un Œ, c'est quand-même pas pour rien ;-)

Pour le moment le gagnant est Trevor Peach, car l'édition de 1582 des ŒVVRES de Tacite chez L'angelier  présente bien une Œ cap ligaturé (ressemblant d'ailleurs à celui de Garamont). Voir http://books.google.fr/books?id=nL5_S_fXLNgC&pg=PA556

La traque aux Œ continue... Bonne chasse !

Merci...

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Jacques ANDRÉ