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typographie - Re: Du plomb au numerique

Objet : Liste consacrée aux discussions à propos de la composition et de la typographie

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Re: Du plomb au numerique


Chronologique Discussions 
  • From: Alain Hurtig <alain.hurtig AT hol.fr>
  • To: TYPOGRAPHIE Distribution List <typographie AT irisa.fr>
  • Subject: Re: Du plomb au numerique
  • Date: Mon, 26 May 1997 10:32:36 +0200

At 2:56 -0400 26/05/97, Isabelle Levy wrote:
>En francais on trouve parfois l'expression "ponctuation suspendue" pour
>traduire "hanging ponctuation" et non pas "hanging hyphenation".
>[...]
>Cette possibilite existe aujourd'hui dans Illustrator 6.
>
Elle existe aussi dans FreeHand 5.5 (je sais, je ne suis pas Ã  jour), qui
l'appelle Â«Â ponctuation hors-cadre ». Et elle concerne tous les points de
ponctuation, pas seulement les césures... Illustrator (5.5 aussi) l'appelle
de façon plus juste Â«Â ponctuation hors-justification ».

On doit pouvoir faire fonctionner Ã§a aussi dans un logiciel qui n'est pas
prévu pour Ã§a, tout simplement en créant des signes de ponctuation Ã  chasse
nulle (avec un Ã©diteur de polices). Ã‰videmment, Ã§a demande un grand
enthousiasme, parce qu'il faut changer de police uniquement les signes de
ponctuation et les tirets de césure qui sont en fin de ligne !

>Je ne comprends pas comment cette possibilite est liee a une fonte,
>j'aimerai bien quelques explications.
>
Moi aussi, parce que je comprends pas plus qu'Isabelle comment Ã§a peut
fonctionner quand c'est prévu dans une police spécifique...

>La ponctuation suspendue permet d'obtenir, dans une composition
>justifiee, un gris homogene qui n'est pas perturbe par les ponctuations
>en fin de ligne. Toutes les ponctuations se trouvent hors justification
>et pas uniquement le tiret de coupure de mots.
>
Quand j'ai connu cette possibilité, j'étais très enthousiaste, mais je me
suis vite rendu compte que Ã§a ne fonctionne (typographiquement parlant) que
pour des pavés de texte courts (carrés, par exemple), composés dans un
grand corps. Typiquement des Ã©léments de titraille. Mais alors, c'est
presque indispensable !

Pour la composition de labeur (livre, revues, etc.) c'est très moche,
puisque Ã§a conduit Ã  mettre plein de signes de ponctuation dans la marge et
à créer en bord droit de colonne une sorte de zone Â«Â floue », où on ne sait
plus bien si c'est du texte ou du blanc. Et que faire de l'espace qui
précède les signes de ponctuation double ? Les laisser dans la colonne de
texte ? Ã‡a fait bizarre (ilo y a un trou en fin de ligne). Les mettre eux
aussi hors colonne ? Mais alors le signe est trop Ã©loigné de la colonne et
semble Â«Â flotter » en l'air en attendant de tomber en bas de page (comme
dans un dessin animé de Tex Avery :-))

On peut aussi, dans le même ordre d'idées, Â«Â compenser » légèrement ou
totalement des signes de ponctuation en fin de lignes centrées, pour que
seul le texte soit centré. je me suis amusé Ã  Ã§a une fois avec une
coposition de poème, chaque vers centré, un vers sur cinq Ã  peu près Ã©tant
introduit par un numéro. J'ai compensé Ã  droite des lignes la chasse des
chiffres afin que seul le _vers_ soit centré. Un travail un peu long (il
m'a fallu remettre le numéro qui introduisait le vers, en couleur blanche,
pour qu'il n'apparaisse pas en fin de ligne numérotée ; naturellement,
chaque numéro Ã©tant différent, j'ai fait Ã§a ligne Ã  ligne, Ã  coups de
copier-coller-changer la couleur - je ne sais pas si c'est clair comme
explication ;-))

Un travail long, mais qui en valait nettement la peine, le résultat Ã©tant
très joli et il a satisfait le client tout autant que moi. (Mazis je
regarde le livre Ã  l'instant, et je me dis que tant qu'à faire, j'aurais pu
aussi compenser la ponctuation... enfin ! personne n'est parfait, surtout
pas moi ;-))

Alain Hurtig         
alain.hurtig AT hol.fr
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« Quand on n'a plus rien Ã  désirer, tout est Ã  craindre ; c'est une
félicité malheureuse. La crainte commence où finit le désir. »
   Baltasar Gracian, L'homme de cour.





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