Objet : Liste consacrée aux discussions à propos de la composition et de la typographie
Archives de la liste
- From: Thierry Bouche <Thierry.Bouche AT ujf-grenoble.fr>
- To: TYPOGRAPHIE Distribution List <typographie AT irisa.fr>
- Subject: Re: tiret suspendu
- Date: Wed, 28 May 1997 11:27:53 +0200 (MET DST)
un reply-to global après quelques jours d'absence (et la lecture en
diagonale d'une boite à lettre encombrée ...;-)
Concernant « Re: Du plomb au numerique », Alain Hurtig écrit :
> At 2:56 -0400 26/05/97, Isabelle Levy wrote:
> >Je ne comprends pas comment cette possibilite est liee a une fonte,
> >j'aimerai bien quelques explications.
> >
> Moi aussi, parce que je comprends pas plus qu'Isabelle comment ça peut
> fonctionner quand c'est prévu dans une police spécifique...
>
simplement, j'ai acheté Poliphilus, qui est la seul humane _littérale_
sur le marché. Particularités : superbe, ne supporte pas vraiment de
mises en pages modernes (je parle de texte, pas de titrage ou de corps
démesurément agrandis qu'on pourrait voir sur des pubs), le tiret de
césure est très incliné. Il m'a immédiatement semblé _évident_ que ça
n'avait pas de sens de justifier le tiret lorsqu'on utilise ce
caractère (à l'opposé par exemple de Times avec lequel il me semble
que cet artifice choquerait). J'ai fait deux trois essais, et je suis
convaincu qu'on _ne voit pas_ (en lecture continue) le tiret de césure
en Poliphilus s'il est hors-justif, alors qu'il jure sinon. Et je suis
convaincu que ceci dépend énormément de la fonte utilisée, mais aussi
que le reste de la ponctuation est moins crucial étant donné qu'un
point ou une virgule est souvent très proche du mot qu'il achève, en
faisant presque typographiquement partie.
D'un point de vue pratique, j'ai créé un caractère tiret de chasse
nulle, que je n'ai pas codé à l'emplacement ascii du tiret usuel
(inter-mots composés), et il se trouve que mon logiciel est capable de
recourir à n'importe quel caractère pour le tiret de césure, je lui
ai dit de prendre le nouveau.
--
Thierry Bouche. -----
thierry.bouche AT ujf-grenoble.fr
http://www-fourier.ujf-grenoble.fr/~bouche/
PS Moi aussi je pense que le Blackwell est l'opposé du Dusong (que
j'abhorre), je regrettais seulement qu'il manque ce soupçon
d'esthétique, d'implication personnelle qui rend un livre vivant. De
même, je m'énerve beaucoup à la lecture du Bringhurst, mais je le
consulte avant chaque décision, car il a toujours un point de vue
tranché, auquel il est facile d'adhérer à moins qu'il serve de
repoussoir.
PPS l'histoire de Bringhurst et les noms de fontes n'est pas vraiment
un problème de type « piratage, contrefaçons, etc. » puisque souvent
un caractère a pris le nom de l'imprimeur qui avait commandité le
travail, et qui possédait les droits, non c'est plutôt un dada.
PPPS je pense personnellement que la classification de Blackwell (qui
est un raffinement nécessaire de celle de Vox) est la meilleure
disponible. En revanche, les exemples qui l'illustrent sont pour le
moins surprenants ! Je suis évidemment d'accord sur le fait qu'il y a
plus de rapports entre Syntax et Garamond qu'entre Adobe et ITC
Garamond, mais tout de même, Syntax n'est pas une garalde ! c'est une
linéale humaniste, aux proportions garaldiennes, mais la graisse
(presque) uniforme la place dans un autre monde.
Concernant « Re: Du plomb au numerique », Alain Hurtig écrit :
> À ce propos : à une époque Adobe mettait dans son catalogue un petit laïus
> avec chaque exemple de police, qui précisait le nom du dessinateur,
> l'histoire de la police (quand il s'agissait de numérisation ou de
> réinterprétation) et donnait quelques conseils d'utilisation.
> Malheureusement, ils ont arrêter de faire ça depuis bien longtemps.
>
ça existe toujours sur leur web (http://www.adobe.com/type)
ou sur type on call.
En revanche, on ne peut que regretter le fait que les fontes `Adobe
originals' achetées sur CD-rom ou directement sur le web ne soient
plus accompagnées du livret d'exemples qui est d'ailleurs par là -même
menacé de disparaître.
Voilà , merci de m'avoir lu jusque là !
Th. B.
P^4S Où peut-on se procurer le petit « guide » de M. Porchez,
quelqu'un m'en a mis un exemplaire sous les yeux hier, je dois dire
que ça a l'air d'être une bonne introduction à ce dont nous parlons
ici.
- Du plomb au numerique, Jean-François Porchez, 23/05/1997
- Du plomb au numerique, Thierry Bouche, 23/05/1997
- Re: Du plomb au numerique, Jean-François Porchez, 26/05/1997
- Re: Du plomb au numerique, Alain Hurtig, 26/05/1997
- Re: Du plomb au numerique, Jean-François Porchez, 27/05/1997
- Re: Du plomb au numerique, Alain Hurtig, 26/05/1997
- Re: Du plomb au numerique, Jean-François Porchez, 26/05/1997
- <Suite(s) possible(s)>
- Re: Du plomb au numerique, Isabelle Levy, 26/05/1997
- Re: Du plomb au numerique, Alain Hurtig, 26/05/1997
- Re: tiret suspendu, Thierry Bouche, 28/05/1997
- Re: tiret suspendu, Jacques Andre, 28/05/1997
- Re: tiret suspendu, Thierry Bouche, 28/05/1997
- Re: Du plomb au numerique, Alain Hurtig, 26/05/1997
- Re: Du plomb au numerique, Patrick Cazaux, 26/05/1997
- Re: Du plomb au numerique, Jean-François Porchez, 27/05/1997
- Du plomb au numerique, Thierry Bouche, 23/05/1997
Archives gérées par MHonArc 2.6.16.