Re: Défense de la typographie - marché de la compositi on

[Alain Hurtig <alain.hurtig AT patrimoine.net>]

At 11:50 +0100 21/11/97, Paul Pichaureau wrote:
>  C'est étonnant que l'auteur de ces lignes écrivent ensuite un mail ou il
>nous avoue essayer une composition avec un triple espace derrière les signes
>de ponctuatons !
>
Parce que j'aime bien faire des essais... Et puis, comme signalé, on
composait avec un demi-cadratin avant la virgule il y a deux cent ans (en
France). mais il est évident que je ne m'amuserais pas à composer tout un
livre dans ces conditions (sauf commande spéciale - et après tout pourquoi
pas ? La cuisine _aussi_ fait partie de la culture et de l'« âme ». Et on
n'imagine pas qu'elle reste figée, sans évolution d'aucune sorte, ni regard
sur son passé, ni projection vers son avenir).

>  ... de chauvinisme, justement. Inutile de s'inquiéter : les secrétaires
>continuent de mettre un espace avant le point d'interrogation. Maintenant
>que l'epace soit ceci ou cela... C'est risquer de jeter le bébé avec l'eau
>du bain que de se cramponner à certaines coutumes et de rejeter les
>améliorations que nous aménent les américains sous ce prétexte.
>
La question est double :

1. En quoi sont-ce des améliorations ? Ne s'agirait-il pas de simples
américanismes (pseudo américanismes, en fait, non ?) ? Ou encore de
pseudo-rationalisations du travail (au nom de la baisse des coûts) qui
rendent l'objet imprimé laid et peu lisible ? Devons-nous nous résigner à 
ce que chaque objet imprimé soit banalisé, enlaidi, au mépris de la beauté,
du confort (d'un confort pour tous, pas seulement pour quelques
bibliophiles), et de la diversité des cultures ?

2. En quoi le secrétariat est-il de la typographie ? N'y a-t-il pas une
différence entre la _présentation_ (où nos traitement de textes excellent)
et la _typo-et-mise-en-pages_ (où ils trébuchent) ? Poser la question,
c'est y répondre, non ?

Alain Hurtig         
mailto:alain.hurtig AT hol.fr
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« La femme se leva, elle mangea, et n'eut plus le même visage »
   Samuel I 1, 18.