Re: espaces inter lettres

[Patrick Cazaux <pcazaux AT imaginet.fr>]

Jean-Denis Rondinet disait le 22/09/99 17:56 :

>   Une réponse passionnante qui répond (encore !) à une question que je me
>pose depuis la version 1.04 de ce « logiciel certain » : pourquoi les typos
>français s'en sont-ils à ce point entichés ?
>   Pas de pub, pas de voyages _incentive_ aux Seychelles*, des bogues
>colossaux élevés à hauteur d'institutions (_features_), un marketing
>moscovite, des manuels autistes (muets sur _tous_ les sujets critiques :
>langage de balisage, gestion des filets, des espaces)...
>   Je n'imaginais qu'une explication plausible au succès de cette
>danseuse au coût délirant : « Au moins, avec ce truc, les dactylos vont pas
>pouvoir de sitôt nous piquer notre boulot » !

Je crois que tout d'abord, il y a la question du choix parmi les applications 
présentes sur le marché. En gros, ça se résumait à PageMaker et XPress. Et 
quand on veut faire de la pub, du magazine, de l'affiche, du dépliant, ... la 
logique des blocs est quand même sensationnelle, un modèle de souplesse et de 
rapidité.
Quant à être critique sur la typo, il faut voir aussi qu'à l'époque, les 
micro-ordinateurs et leurs logiciels apparaissaient surtout comme un moyen de 
pouvoir se lancer dans le grand bain à peu de frais, quitte à ne pas être 
champion du monde d'orthotypographie (de toutes façons, c'est Lacroux qui est 
champion à vie, alors...). En réalité, je crois qu'on ne s'est aperçu de ses 
faiblesse qu'au fil du temps, au fur et à mesure qu'augmentaient le niveau 
d'exigence et la compétence typographique des utilisateurs. Parce qu'il faut 
bien avouer qu'au début, le ratio entre ceux qui connaissaient le métier et 
les autres n'était pas en faveur des premiers.