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typographie - Re: Et pis... scènes

Objet : Liste consacrée aux discussions à propos de la composition et de la typographie

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Re: Et pis... scènes


Chronologique Discussions 
  • From: Lacroux <lacroux AT skynet.be>
  • To: typographie AT irisa.fr
  • Subject: Re: Et pis... scènes
  • Date: Sun, 06 Jan 2002 13:10:04 +0100
  • Organization: ?...

Thierry Bouche a Ã©crit :

> D'une certaine façon, la non féminisation discrimine moins.

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Voici ce que j'ai répondu Ã  Luc il y a peu :

> [LB] 03. Féminisation des titres et fonctions
>   On distinguera généralement :
>   * un texte Ã  valeur permanente (loi ou décret de portée générale)
>     ainsi libellé : Â«Â Le Conseil [...] sera présidé par le ministre [...] ;

>   * un texte (ou un propos) concernant spécifiquement la personne
>     occupant le poste. S'il s'agit d'une femme, on rédigera ainsi
>     un courrier ou un article en Ã©crivant Â«Â la ministre des Dons et Legs ».

----
[JPL]  En Ã©change de modestes joies contingentes, les femmes renoncent
explicitement Ã  la Â«Â valeur permanente » qui Ã©tait de plein droit leur
bien. C'est salement machiste, la féminisation des titres et des
fonctions.

Petite précision : sur le strict plan de la langue, je n'ai rien contre
« la Â» ministre (ou la juge, ou tout ce que l'on voudra) ; ce qui me gêne,
c'est l'argumentation.
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Cet aspect-là de la question est Ã©videmment hors charte.
Les débilités Â« Ã©picènes Â» québéco-belgo-suisso-franco-zéropéennes aussi
(elles ne peuvent intéresser que les personnes de Cro-Magnon, et encore).
Ce qui ne l'est pas, c'est les atrocités du style Â« enseignant-e-s Â»... ou
« enseignant(e)s Â», ou Â« enseignant/e/s Â»... Ici, nous sommes au coeur d'un
délire partiellement typographique... mais, miracle ! il suffit de faire
appel Ã  l'autre face du Janus langouistique pour balayer ces saletés, pour
les renvoyer au néant, pour discréditer les trouvailles de l'intelligentsia
petite-bourgeoise qui s'imagine Ãªtre au pouvoir, pour faire place nette.
Comment les experts du sexisme linguistique prononcent-ils
« enseignant-e-s Â» ?
Eh oui, chers camarades... la beauté de la chose est là : les rectificateurs
de salon qui veulent (bêtement) réduire l'écart entre l'oral et l'écrit sont
également ceux qui tentent d'imposer Â« enseignant-e-s Â»... Leurs priorités
sont hiérarchisées, et le sectarisme phonochosiste s'efface devant les
impératifs sexistes.
C'est ici le combat du jour et de la nuit... de la cité contre le
communautarisme... et il n'est pas gagné d'avance.
Jean-Pierre Lacroux
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Bibliographies, citations (langue française, typographie) :
http://users.skynet.be/typographie
Mise Ã  jour : 28 octobre 2001





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