Re: Et pis... scènes

[Lacroux <lacroux AT skynet.be>]

Luc Bentz a écrit :
>     Mais quand on regarde la situation du marché du travail, à 
> qualification et expérience égales (et de même lorsqu'il s'agit des
> statistiques du chômage), on mesure bien l'ampleur de discriminations
> bien ancrées.
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Pensez-vous, cher ami, que je l'ignore ou m'y résigne ? voire que je m'en
réjouisse ?
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> Le vieux modèle est encore dans les têtes
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Ce ne sont pas quelques facéties lexicales qui l'en délogeront.
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> J'ai longtemps combattu la notion de « parité » aux élections.
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Moi, je persiste à penser que la « parité » est une saloperie
anti-républicaine.
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> les choses étaient plus simples lorsque tous les recteurs étaient des
> hommes : voilà qui réglait la question !
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La loi salique imposait-elle de dire « Son Majesté » ?
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> « Elle au moins, elle a des couilles ! »
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Comme Sa Sainteté.
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>     Et cela passe aussi par les mots : Mgr Dupanloup
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Dites « Son Éminence ».
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> Bracke-Desrousseaux [...] disait que les
> questions de vocabulaire sont importantes
> parce que, derrière les questions de mots se cachent souvent des
> questions de fond.
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Il avait bien raison... Derrière la féminisation systématique, forcenée,
fanatique et caricaturale du lexique se cache une conception du monde et de
l'humanité qui n'est pas celle des humanistes.
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> Voilà le problème.
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C'est d'ailleurs le seul que j'ai réellement posé...
Le seul à ne point trop violer la sainte charte.
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> > C'est ici le combat du jour et de la nuit...
> Méfions-nous des grandes formules.
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Tiens ? vous n'aimez plus Victor Hugo ?
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> Je pense pour ma part que la forme alternée -- s'agissant des
> offres d'emplois -- est la meilleure parce que là , qu'on le veuille ou
> non, c'est bien un problème d'« accessibilité » qui se pose et qu'il
> existe des discriminations hélas ! cumulatives (comparez statistiquement
> les chances à l'embauche d'un Gaulois bien pâle face à une concurrente
> issue de l'immigration).
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Justement...  Votre comparaison illustre le caractère scandaleux des
annonces « précisant » qu'un poste est accessible aussi aux femmes. Ces 
formulations
confortent « le vieux modèle ancré dans [certaines] têtes », celui selon
lequel ce ne serait pas aujourd'hui une évidence légale dans notre pays. Que
diriez-vous d'offres d'emploi « précisant » qu'un poste est accessible
aussi aux êtres humains basanés, ou juifs, ou homosexuels, ou non corses
? Un peu de patience, ça vient, ou plutôt, ça revient.
Amicalement,
Jean-Pierre Lacroux
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