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typographie - [typo] [!typo] Anacoluthe

Objet : Liste consacrée aux discussions à propos de la composition et de la typographie

Archives de la liste

[typo] [!typo] Anacoluthe


Chronologique Discussions 
  • From: Marc Autret <marcautret AT free.fr>
  • To: typographie AT listes.irisa.fr
  • Subject: [typo] [!typo] Anacoluthe
  • Date: Thu, 2 Jul 2009 12:55:52 +0200 (CEST)

> Une chose m'échappe : le montage cinématographique, cette vaste  
> entreprise anacoluthique, anacoluthogène, ne gêne personne ? (...)
[D.]

D'aucuns prétendent que les ruptures cinématographiques relèvent plus de 
l'ellipse que de l'anacoluthe, mais peut-être n'est-ce pas le lieu de 
chipoter... En tout cas je souscris à votre analyse, Didier.

N.B. -- Dans le _Gradus_ de Dupriez, l'anacoluthe est plus clairement marquée 
comme une rupture de construction SYNTAXIQUE (Morier). Fontanier tiendrait 
l'anacoluthe pour une "figure de grammaire", Lausberg la promeut figure "de 
style", mais Dupriez retient l'idée d'une construction défectueuse, quoique 
"parfois expressi[ve]": "Elle berce et sourit à son enfant". Bizarrement, 
l'auteur donne un exemple tiré du langage enfantin ("J'ai envie de dodo") qui 
en l'occurrence me paraît plutôt relever purement de l'ellipse (sous réserve 
qu'on accepte d'enregistrer comme elliptiques des accidents d'expression). A 
ce sujet, l'article du _TLFi_ (http://atilf.atilf.fr/) est éclairant, qui 
examine les connexions plus ou moins évidentes entre ellipse et anacoluthe.

@+
Marc



----- Mail Original -----
De: "Didier Pemerle" 
<didpem AT free.fr>
À: 
typographie AT listes.irisa.fr
Envoyé: Jeudi 2 Juillet 2009 06:44:52 GMT +01:00 Amsterdam / Berlin / Berne / 
Rome / Stockholm / Vienne
Objet: Re: [typo] Couper "appuyant"

Le 2 juil. 09 à 00:10, Marc Autret a écrit :

> C'est l'anacoluthe finale.

Oui. Provisoirement.
Une chose m'échappe : le montage cinématographique, cette vaste  
entreprise anacoluthique, anacoluthogène, ne gêne personne ? Et si  
l'anacoluthe est une rupture de continuité dans la phrase, n'est-ce  
pas étrangement analogue au facettage tant étudié des peintres  
cubistes ? On pourrait par aileurs montrer sans trop se fatiguer que  
toute narration repose sur des ruptures de continuité.
Bon, c'est pas le tout, j'ôte mes anacoluthes, j'enfile mon K-Way, et  
je débranchons mon ornithodateur, vu qu'il se prépare un petit coup  
d'orage pas piqué des vers.
D.





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