Re: l'appel dechirant de la note de bas de page*

[Patrick Cazaux <pcazaux AT imaginet.fr>]

JD Rondinet disait le 6/01/98 11:10

>        Je suis d'accord, le résultat est tout vu ! Un vieux terme
>(« composer chou pour chou ») signalait aux typos, corlos, etc. que
>l'auteur était sûrement un peu fou et qu'il fallait respecter son manuscrit
>lettre à lettre. Bien sûr, il y a eu des abus et certains patrons nous
>obligeaient à respecter même les « vraies » fautes pour pouvoir empocher
>les 33 % supplémentaires des corrections dites « d'auteur »...

Il existe un abus d'autorité d'un correcteur qui a foiré toute une nouvelle.
Il s'agit d'une nouvelle fantastique de Matheson, intitulée en français
« Escamotage ». Pour faire bref, le récit, à la première personne, est celui
d'un type qui, las de la vie qu'il mène, invoque le destin de tout faire 
disparaître.
Celui-ci le prend au mot, et peu à peu tout dispararaît : sa maison, devenue 
terrain
vague et effacée de la mémoire des voisins, son boulot, ses amis, les traces
administratives de son existence, ...
L'aventure se termine par la phrase laissée volontairement inachevée :
"Je suis en train de boire une tasse de caf"

Et bien sûr, le correcteur impétueux a terminé le mot, bousillant ainsi 
l'effet
voulu par l'auteur.