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typographie - Re: L'empire des sigles

Objet : Liste consacrée aux discussions à propos de la composition et de la typographie

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Re: L'empire des sigles


Chronologique Discussions 
  • From: Thierry Bouche <Thierry.Bouche AT ujf-grenoble.fr>
  • To: typographie AT irisa.fr
  • Subject: Re: L'empire des sigles
  • Date: Fri, 20 Mar 1998 14:31:19 +0100 (MET)

» (écrite et orale)... Selon moi, c'est plus important que le choix d'un
» caractère « adapté » à un texte donné, question qui jadis se posait
» beaucoup moins... et pour cause. Je crains que l'éventail extravagant de
» caractères dont nous disposons aujourd'hui pour quelques sous (voire
» moins) ne nous incite à surévaluer la pertinence de nos « choix ». 

tu n'as donc jamais connu ça ? Tourner autour d'un texte qui te
parvient nu comme un ver, mal dactylographié, truffé de bourdes et
recelant quelques perles que -- comme un sculpteur -- tu fais peu à
peu ressortir, tu amènes silencieusement à la lumière. Simplement par
le choix d'un empagement [le plus important, mais impossible de
définir un empagement _indépendemmant_ du caractère utilisé !] d'un
format, d'un papier. De même que les architectes modèlent nos vies de
façon imperceptible, et ne feront pas notre bonheur ou notre malheur a
priori, de même le typographe infléchit la lecture qu'on fera d'un
texte. J'ai intensivement utilisé didot pour des travaux difficiles
parce que ça force une lecture plus lente. Et j'aimerais que Maldoror
me salisse les mains. Je serais prêt à souscrire à ton axiome
« l'impact de la typo sur un texte est inversement proportionnel à la
qualité dudit », mais le confort, le je-ne-sais-quoi, le _zen_ en un
mot ? Allons, en toute honnêteté ! ?


Th. B.
« et, quoique l'on pourrait mettre un point d'exclamation à la fin de
chaque phrase, ce n'est peut-être pas une raison pour s'en dispenser ! »
                                     Comte de Lautréamont, 1869.



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