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typographie - Re: Edition & qualite.. .

Objet : Liste consacrée aux discussions à propos de la composition et de la typographie

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Re: Edition & qualite.. .


Chronologique Discussions 
  • From: Olivier RANDIER <orandier AT planete.net>
  • To: typographie AT irisa.fr
  • Subject: Re: Edition & qualite.. .
  • Date: Tue, 16 Mar 1999 05:29:31 +0100

>At 18:53 15.03.99 +0100, you wrote:
>>> Des
>>> coquilles, et autrement sévères, j'en ai trois pages entières (dûment
>>> envoyées Ã  Gallimard, et Ã  plusieurs reprises, mais sans effet).
>>
>>   Comment Ã§a c´est passé ? Tu as envoyé un manuscrit, ressaisi par
>>l´éditeur, et tout Ã§a a Ã©té imprimé sans relecture par l´auteur (ni par
>>personne d´autre, on dirait) ? C´est scandaleux ! Traiter un ouvrage de
>>référence comme Harlequin traite ses pornos soft, c´est risquer de
>>disqualifier l´auteur et tout son discours !
>>
>>         Compatissant____
>>         ______Jean-Denis
>>
>J'ai donné une disquette, corrigée dix fois, qu'ils ont perdue. Ils ont
>tout recomposé, sans me prévenir, Ã©videmment (j'aurais pu leur donner une
>autre disquette). J'ai eu deux semaines pour corriger.

Ça, c'est carrément du foutage de gueule ! Comment un Ã©diteur de
l'envergure de Gallimard peut-il en arriver Ã  une telle négligence ?!

>>Soit dit en passant :
>>
>>>> Pour votre gouverne "Dito" ne prend qu'un t.
>>>> "Préoccupé", un seul p. Et ainsi de suite.
>>
>>   Relever les coquilles typo dans un ouvrage de typo sur la Liste typo
>>n´est pas inconvenant.

C'est même un sport national, ici. ;-)

>>   Relever ici les fautes de frappe d´un intervenant l´est.
>>   Sinon, on n´est pas sorti de l´oberje.
>>         JiDé
>
>Oui d'accord, peut-être. Mais pour moucher quelqu'un, il faut avoir le nez
>propre (au moins le jour où on le mouche). Et puis "dito" avec 2 t,
>"préoccupé" avec 2 p, ce ne sont pas des fautes de frappe.
>Drillon

Connaissant bien Thierry, je doute que son intention Ã©tait de vous moucher.
Simplement, et je me mets Ã  sa place, il achète votre ouvrage avec
confiance Ã  cause de votre réputation, et il constate qu'il est entâché de
tellement d'erreurs que sa pertinence en devient douteuse.
Imaginez : vous achetez un ouvrage de référence, le Robert, par exemple,
vous l'ouvrez, vous tombez sur une faute d'orthographe, puis sur une
deuxième, une troisième... Ã€ la quatrième, vous commencez Ã  regretter votre
achat, car comment se reposer sur un ouvrage qui est manifestement truffé
d'erreurs ? Que ces erreurs ne soient pas le fait de l'auteur, mais des
compositeurs, ne vous consolera pas beaucoup. De telles erreurs prêtent peu
à conséquence dans un roman ; dans un ouvrage de référence sur la langue,
c'est beaucoup plus inquiétant.

Thierry se retourne vers vous, parce que vous tombez juste Ã  ce moment-là,
et parce que l'éditeur ignore totalement ses doléances. Il l'a peut-être
fait un peu agressivement, mais il avait pris la précaution de faire
référence Ã  Méron, qui dénonce justement ce dont il est question : le
dysfonctionnement croissant et très inquiétant de la chaîne Ã©ditoriale
(mais c'est vrai que cette référence est antérieure Ã  votre arrivée).

La preuve que Thierry ne vous visait pas, c'est qu'il cite des erreurs qui
se sont produites en aval de vous, sans que vous puissiez intervenir (ce
qui est complètement anormal).
Le cas des lettres accentuées manquantes est flagrant. C'est, Ã  l'évidence,
un bug de flashage (assez connu). Il paraît peu probable qu'elles vous
auraient Ã©chappées Ã  la relecture. On peut donc en conclure que vous avez
sans doute fait votre relecture sur sorties d'imprimantes, et non sur films
ou Ã©preuves papier, ce qui est inacceptable dans un tel contexte. De même,
les divs manquantes, l'incohérence typographique (qui ne sont pas de votre
compétence, en tant qu'auteur).
D'autre part, la relecture semble s'être entièrement reposée sur vous. Il
n'y a plus de correcteurs typos chez Gallimard ? Hallucinant.

Recomposer votre ouvrage sans vous prévenir est inqualifiable, vu la
sensibilité du sujet. Vous parlez de ponctuation ; si on constate de
nombreuses "typos" dues Ã  la recomposition, comment savoir si une virgule
dans un exemple est correcte ou si c'est simplement une erreur de
composition ?

Dans cette affaire, il me semble, vous Ãªtes tous deux victimes, vous parce
que la désinvolture avec laquelle on a traité votre ouvrage peut nuire Ã 
votre réputation, Thierry parce que sa confiance a Ã©té trompée.
Apparemment, vous Ãªtes tous deux insatisfaits du sort qui a Ã©té fait Ã 
votre ouvrage. Plutôt que de défendre quelque chose qui vous a Ã©chappé,
pourquoi ne pas plutôt unir vos arguments pour faire valoirs vos droits
respectifs d'auteur et de lecteur ?

Par contre, je trouve votre réponse sur le cas du 12 un peu mesquine :
S'il s'agit d'un 1 en chiffres romains suivi d'un 2 en chiffres arabes, la
confusion n'aurait pas dû Ãªtre possible, puisque, dans ce cas, on aurait dû
composer : I.2.

Et je répète avec JiDé que les messages sur cette liste sont du domaine de
la conversation, il est d'usage de ne pas relever les fautes d'orthographe
et autres, sauf pour plaisanter (ça fait partie de la Netiquette). On ne
peut pas comparer un message tapé dans le feu du dialogue avec un ouvrage
composé, relu et corrigé maintes fois. Et puis, si on commence Ã  relever
toutes nos fautes, on va y passer nos nuits. Même si on est tous bien plus
vigilants qu'ailleurs.
D'ailleurs, si Thierry ne faisait pas de fautes, il n'aurait pas besoin de
votre ouvrage, et vous auriez perdu un client ;-)
À part JiPé et JiDé (et encore), qui sont correcteurs de métiers, personne
ici n'a prétention Ã  l'infaillibilité.

Sur ce, j'aimerais que les deux protagonistes se calment un peu, parce que
je pense que Thierry est aussi content que nous de vous avoir ici (ne
serait-ce que pour pouvoir contrôler si tel point de votre ouvrage est bien
tel que vous l'avez souhaité et non massacré par votre Ã©diteur) et que
Thierry fait partie de la famille.

J'espère que vous vous retrouverez Ã  la prochaine bouffe typo pour boire un
verre en riant de cette triste affaire.

L'animateur

P.-S. -- Au fait, Thierry, pour moi, il est Ã©vident que le Â° de dito (avec
un seul t) est un o en supérieur et non un degré.

Olivier RANDIER -- Experluette          
mailto:orandier AT planete.net
        http://technopole.le-village.com/Experluette/index.html
Experluette : typographie et technologie de composition. L'Hypercasse
(projet de base de données typographique), l'Outil (ouvroir de typographie
illustrative).





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