Re: Livre électronique : suite et fin (?)

["Pierre Hallet" <pierre.hallet AT skynet.be>]

>(Fabrice Bacchella) : Il ne faut pas oublier les éditeurs. S'ils
>estiment qu'il y a plus à perdre qu'a gagner, il ne se lanceront pas dans la
>courses. Or les risques sont importants pour ces gens là : perte de pouvoir,
>multiplication de copie pirate (cf le CD-Audio & très probablement le DVD).
>Or compte tenu des durées de protection légales, cela represente une masse
>très importantes de textes qui sont entre les mains de gens qui peuvent
>vouloir s'opposer au livre électronique.


Votre réaction sur le rôle incontournable des éditerus est justifiée,
certes; mais à mha cela entraînera une concurrence neuve entre éditeurs
prêts à évoluer, adossés à des transnationales, et éditeurs nationaux
traditionnels peu évolutifs.  Il est vrai que les « traditionnels » ont
entre les mains les droits de nombreux textes.  Mais quid des oeuvres
nouvelles ? Les traditionnels pourraient bien se retrouver détenteurs
d'un patrimoine vieillissant et non renouvelé, condamné à expirer au
bout d'un délai connu... et au surplus piraté dans le style mp3, sans
qu'il leur reste les ressources nécessaires pour y réagir.

Àmha toujours, l'« opposition » au livre-é est un combat d'arrière-garde.
Raisonner en termes de commodité du lecteur ne suffit pas : la commodité
est celle de l'ÉDITEUR : plus d'invendus ! plus de livraisons physiques !
Les avantages pour les éditeurs seront, littéralement, irrésistibles !
Aussitôt que le progrès technique aura rendu le livre-é aussi accessible
que le livre-papier, quel éditeur hésitera, sauf les encroûtés, ipso facto
condamnés par les frais accrus de leur encroûtement ?

Pierre Hallet