Accéder au contenu.
Menu Sympa

typographie - Re: Abreviation des prenoms

Objet : Liste consacrée aux discussions à propos de la composition et de la typographie

Archives de la liste

Re: Abreviation des prenoms


Chronologique Discussions 
  • From: Jacques Melot <jacques.melot AT isholf.is>
  • To: typographie AT irisa.fr
  • Cc: Olivier RANDIER <orandier AT fr.inter.net>
  • Subject: Re: Abreviation des prenoms
  • Date: Tue, 23 Oct 2001 10:10:47 +0000

 Le 23/10/01, Ã  1:21 +0200, nous recevions de Olivier RANDIER :

 >  Le 22/10/01, Ã  15:30 +0200, nous recevions de Thierry Bouche :


    Bon, cher tous, j'aimerais plus de sérieux dans le traitement de
la question. Figurez-vous que si je la pose ce n'est pas pour
m'amuser, mais pour des raisons sérieuses touchant Ã  mon travail.
Existe-t-il ou non, bordel - si je puis me permettre -, une règle de
typo que je puisse appliquer ? Jean-Pierre Lacroux devrait bien avoir
une réponse précise Ã  cette question, non ?

    Je précise qu'avant de la poser, j'ai réfléchi et, bien sûr, j'ai
préféré ne lien laisser transparaître de mes cogitations afin
d'éviter d'influencer les réponses. Mais au point où on en est
maintenant...

    En gros, je pense qu'il faut faire ici une distinction entre
abréviation et initiale. Et une initiale, par définition même, se
réduit Ã  une seule lettre. Une seule, vraiment ?

Je n'ai pas de lumières particulières sur ce point, mais deux frères avec
des prénoms Ã  l'initiale douteuse, Philippe et Christophe. J'ai toujours vu
Ph. et Ch. ou Chr. (jamais Xof ;)



   Justement, c'est flou : Â«Â Ch. ou Chr. ».



Je crois que chercher des raisons Ã  cet usage dans l'étymologie est une
erreur.


Attention tout de même. Nos pères n'étaient dans l'ensemble pas aussi bêtes que nous... (enfin... je parle pour moi).



On a simplement pris l'habitude d'abréger les prénoms selon la
règle suivante, initiale + aspirante ou consonne(s) suivant l'initiale,
pour trois raisons, il me semble :
-- P et C donnent des prononciations totalement différentes avec une
aspiration. Ce n'est pas le cas de T (en français, du moins), mais par
contamination... ;



À petit coups d'exceptions dans les explications, on court le risque d'expliquer n'importe quoi, ce qui ne serait pas mal d'ailleurs, mais aussi n'importe comment.



-- avec ces lettres supplémentaires, on peut deviner plus facilement le
prénom,



Mais justement, tu viens de sauter une petite étape importante : qui dit que l'usage de l'initiale s'accompagne du souci d'aider à deviner le prénom ! Je pense plutôt, et de plus en plus, qu'il faut faire la distinction, en ce qui concerne les prénoms, entre l'initiale et une abréviation. Les initiales ne sont finalement que des balises destinées à préciser de manière limitée et mécanique les noms de famille, non à deviner les prénoms à proprement parler, ce qui, au contraire, sinon est le rôle d'une abréviation, du moins entre dans le processus de leur formation correcte (une abréviation doit être courte tout en étant suffisamment évocatrice du mot qu'elle représente).



surtout pour des lettres très courantes : Ph. n'a aucune chance
d'être Patrick, Pascal ou Paul. Cl. est toujours Claude,



Sauf que le prénom Claude est de toute façon irrémédiablement ambigu quant au sexe.



Ch. est presque
toujours Charles, Chr., Christian ou Christophe (c'est quand même utile
pour restreindre les recherches dans un annuaire) ;
-- Enfin, l'usage français pour les abréviations est de couper de
préférence avant une voyelle et je pense qu'il contamine aussi,
logiquement, Ã  mon avis, l'abréviation des prénoms.



Contaminer n'est pas le mot juste ici, « jouer un rôle ici », ou quelque chose comme ça me plairait mieux.



Car qui a dit que les prénoms doivent forcément Ãªtre abrégés par l'initiale
seulement ? Toi ? Les anglais pratiquent comme Ã§a, mais je leur laisse leur
manie des doubles initiales (G. W...). :-)


La « manie » en question est plus exactement celle du second prénom, qui donc se traduit par la double initiale. C'est une pratique américaine (sauf erreur).

Personnellement, j'avais plutôt l'impression que Th. pour Thomas (par exemple) était une pratique anglo-saxonne.

Mais, encore une fois, je suis de plus en plus persuadé que ces histoires d'initiales et d'abréviation sont à traiter de manière indépendante. Il s'agit de deux choses bien différentes, répondant à des besoins différents.

   Jacques Melot


Olivier RANDIER -- Experluette          
mailto:orandier AT planete.net
        http://technopole.le-village.com/Experluette/index.html
Experluette : typographie et technologie de composition. L'Hypercasse
(projet de base de données typographique), l'Outil (ouvroir de typographie
illustrative).





Archives gérées par MHonArc 2.6.16.

Haut de le page