Re: romain interlettré

[Thierry Bouche <thierry.bouche AT ujf-grenoble.fr>]

Jean-Louis Chaumeil a écrit :
> 
> dans un livre de freud "inhibition, symptôme et angoisse" publié par
> quadrige PUF il est dit:
> la typographie respecte fidèlement les deux procédés utilisés par Freud
> pour mettre certains mots ou phrases en évidence: le romain interlettré
> et l'italique
> cela semble consister en un espacement différent des lettres d'un même
> mot (procédé qui ne semble pas trés efficace)
> ce procédé est-il courant?  est-ce une invention de Freud ou d'un
> typographe?

C'est un procédé standard en Allemagne, qui vient du fait qu'avec des
gothiques, il n'y a pas d'italique pas de gras (ça l'est déjà 
tellement!), donc ils ont trouvé ça. C'est vilipendé par Tschichold, un
type dont on peut tout de même dire qu'il aura laissé à la postérité
quelques écrits et polices controversés, mais qu'il aura cassé les pieds
de générations entières avec l'orthographe de son nom.

Depuis que ces gens utilisent des caractères lisibles, il n'y a plus
aucune raison de conserver cette pratique, mais c'est tenace. Pour
freud, ce devait être tout à fait normal à l'époque dans l'esprit d'un
gros lecteur, j'imagine que l'ital est souligné sur le manuscrit.

Je connais une revue allemande dont les entêtes sont en ital, et qui
interlettre les noms d'auteurs pour les faire encore ressortir, j'ai mis
quelques années avant d'admettre que je n'avais pas des hallucinations
(dues, assurément à quelque psychose...).


> merci d'éclairer ma lanterne

veni vidi vessie.

Th.