Re: Les si mievres garaldes (etait Sabon, Marche du MOnde,ListeTypo, etc.)

["Paul Pichaureau" <paulp AT nerim.net>]

> Je ne sais pas pourquoi tu veux une didone dont la minceur des filets et
patins
> a fait la fortune des marchands de lunettes.
> Il est exact que les didones en typo numérique posent problème à cause de
cette
> finesse (surtout si l'on fait de l'opticals caling) mais pas d'accord avec
toi,
> je trouve le Didot (et le Bodoni) de chez Adobe plutôt très bons.
> Et tout récemment J.F. Porchez a dessiné un Ambroise qui n'a rien de
trahi...
> publicité gratuite : voir
http://www.porcheztypo.com/Alphabets/Ambroise.asp

  Ben justement... Je suis convaincu que cette extrême finesse n'est pas
vraiment constitutive des didones. J'ai par exemple sous les yeux une page
numérisée des oeuvres complètes de Laplace (téléchargée sur le site de la
BNF) composée en didot, et tout à fait lisible (et d'ailleurs, tout à fait
superbe).

  Il est vrai que la proportion en "pleins" et "déliés" est importante, mais
je pense que les adaptations modernes l'ont encore exagérée. Si les bodonis
semblent extrêmes dans ce domaine (à en juger par les reproductions de pages
du manuel typographique de Bodoni que j'ai sous les yeux), il n'en va pas de
même des didots, qui me semblent tout à fait lisibles.

  Je pense que ce que l'on attend aujourd'hui d'une didone c'est d'être
(notamment) très géométriques, avec des patins très fins. Ce qui semble tout
à fait antithétique d'une fonte de labeur. Or, c'est exactement ce qu'elles
ont été pendant un bon siècle... Cherchez l'erreur.


> --
> Jacques André

                            Paul