Re: [typo] S long + z

[Jean-François Roberts <jean-francois.roberts AT wanadoo.fr>]

J'ai bien indiqué que, en typo (et en écriture) allemande, le "Eszett" ("ß")
a valeur (ortho)graphique "ss". C'est bien la valeur qu'il avait dans les
ouvrages français du XIXe siècle où je l'ai touvée (je citais ces exemples
non pour indiquer un terminus a quo, mais bien une survivance au-delà de "la
fin du XVIIIe siècle" dont il avait été question ici pour la France).

La question d'une ligature "sz" se pose sur un plan uniquement *formel* - en
typo Fraktur. On sait d'ailleurs que, en typo française, aux XVe-XVIe
siècles, le "s" final était presque systématiquemnt remplacé par un "z"
(c'est d'ailleurs l'origine de la terminaison de la 2e personne du pluriel
au présent de l'indicatif...). D'où sans doute le glissement du "ss" au
"sz".


> De : Jacques André 
> <jacques.andre AT irisa.fr>
> Répondre à : 
> typographie AT irisa.fr
> Date : Thu, 12 Feb 2004 08:32:53 +0100
> À : 
> typographie AT irisa.fr
> Objet : Re: [typo]  S long + z
> 
> 
> 
> Jean-François Roberts a écrit:
>> Je n'ai pas vu l'essai de Tschichold. En fait, la question est compliquée :
>> en "antiqua" (typo allemande non Fraktur), indubitablement, le "Eszett" est
>> issu de la combinaison "s long + s court ["normal" pour nous]". J'ai
>> d'ailleurs rencontré dans des ouvrages français du XIXe siècle cette même
>> ligature !
> 
> Cette ligature double-s existe en français bien avant. Le romain du roi
> (~1700) en a dans son catalogue ; mlais la casse Fertel (1724) et la
> police de Fournier (1764) n'en ont plus.
> 
> Mais jamais au grand jamais elle n'a pu signifier, en français, sz, qui
> n'est pas un bigramme français...
> 
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