[typo] Re: Re : Composition : internet, web

[Gabriel Kerneis <gabriel+typo AT kerneis.info>]

Bonjour,

l'informaticien qui suit, d'ordinaire silencieusement, vos débats
typographiques se réveille quand les définitions techniques viennent
s'en mêler :

On Thu, Apr 08, 2010 at 10:07:30PM +0200, Patrick wrote:
> S'il existe de très nombreux réseaux, l'Internet désigne
> l'interconnexion de ces réseaux pour ne plus constituer qu'un vecteur
> de communication unique.  Il existe bien sûr des réseaux non connectés
> à Internet. Ils ne sont pas Internet.  Il ne peut y avoir "des"
> Internet, par définition.

En réalité, si. Il existe bien des internets différents, c'est-à-dire
des réseaux nés de l'interconnexion d'autres réseaux. Néanmoins, ce
n'est presque jamais à eux que les gens se réfèrent (sauf dans certains
milieux techniques que je fréquente professionnellement), mais bien à
l'Internet, à savoir le plus gros de ces internets, auquel votre FAI
vous donne accès.

Notez bien que cela me fait rejoindre votre conclusion : la capitale est
d'autant plus importante qu'il s'agit bien d'un internet distingué, un
peu comme l'État qui est un état.

> Le cas de Web est moins évident. S'il s'agit bien d'une création, un
> produit, du Cern, son caractère d'unicité est moins formel et ne fait
> pas partie de sa définition.  Il s'agirait plutôt d'une méthode. Il en

Son caractère d'unicité me paraît au contraire étymologiquement tout
aussi certain : Web n'est-il pas issu de "World Wide Web", toile
mondiale en bon français, et donc unique par son extension même. Qui
plus est, le Web est une abstraction construite au-dessus de la
structure physique polymorphe de l'Internet, permettant un accès
*uniforme* (le "u" d'URL) à des ressources éparpillées, grâce aux liens
hypertextes (tiens, il prend un "s" d'ailleurs, celui-là ?).

Et pourtant... que cette caps me semble laide visuellement.

> existe des variétés, ce qui d'ailleurs donne bien du mal aux
> programmeurs pour tenter d'obtenir de bons résultats dans tous les
> environnements et avec tous les navigateurs. Même avec de grands
> efforts de normalisation.  Et qui dit besoin de normalisation
> sous-entend diversité existante...

Pas sûr que tout ceci joue vraiment toutefois : ces mots se sont
démocratisés, quittant le domaine purement technique de leurs origines,
et peut-être est-ce l'usage par "l'homme de la rue" qui doit maintenant
dicter les choix typographiques, destinés à être vus par le plus grand
nombre.

Cordialement,
-- 
Gabriel Kerneis