Re: All-Fr.

[Thierry Bouche <Thierry.Bouche AT ujf-grenoble.fr>]

» si on devait reprocher quoi que ce
» soit à Lucchini, ce serait plutôt l'excès inverse, une ivresse sans
» retenue flirtant avec le grotesque; je n'y vois pour Céline rien à 
» redire

On ne doit pas parler du même. De toute façon, celui que je connais
n'a fait qu'une bonne chose dans sa vie : le lancelot de Rohmer, dans
lequel il incarnait avec talent un poussin dont la tête dépassait
d'une boite de conserve.

» Je doute qu'il s'agisse d'évidence; par exemple, les points de
» suspension infinis (plusieurs lignes souvent) de Bataille faisant plutôt
» question; il serait naïf d'y voir la simple figuration d'une sur-durée

Vous cherchez toujours des tas d'explication (de complications ?) là 
où je me contente de ma jouissance de lecteur. Sont-ce d'ailleurs des
points de suspensions ? n'est-ce pas une grille de gris uniforme,
sorte de non-texte, d'immatière typographique d'où surgit
progressivement le texte ? et à laquelle il retourne par instants ? À
comparer à _fuzzy sets_ d'Ollier peut-être.

» (je rappelle que c'est encore Bataille qui ne
» voyait pas quel intérêt on pouvait accorder à un texte auquel l'auteur
» n'ait pas été contraint: cette contrainte englobe bien évidemment
» jusqu'aux moindres détails formels du texte)

bien sûr, mais c'est une pose. J'ai aussi été un petit soldat de ce
genre de manifeste : on est contraint à /par un texte, puis on est
contraint de le corriger ici ou là , finalement on est contraint à un
autre texte...

On ne parle pas du tout de ceci, il me semble. On parle simplement de
la faillibilité de l'auteur, et du secours que le typo lui apporte, en
raccomodant un texte bancal. Ce qui idéalement se pratique dans le
respect du style, de l'esprit et de la lettre du texte. Ça n'est pas
une opposition, mais pas non plus tout rose.

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  ThB 
   ~