Re: Livre électronique : suite et fin (?)

[Patrick Cazaux <pcazaux AT imaginet.fr>]

Pierre Hallet disait le 29/11/99 21:29 :

>Je suppose qu'au XVe siècle le livre imprimé était « froid et impersonnel 
>» par
>rapport au manuscrit : ça ne l'a pas empêché d'éliminer celui-ci.

Rien de comparable. Les premiers livres imprimés imitaient très bien les 
livres manuscrits, jusqu'aux ligatures variables et à la mise en pages 
particulièrement soignée. Il y a eu d'emblée un public car la soif 
d'apprendre était très grande et le livre une denrée rare.
Par ailleurs, la multiplication des copies de livres manuscrits entraînait 
des accumulations d'erreurs, alors que le livre impirmé était le même dans 
tous ses exemplaires.

Je ne crois pas qu'il soit question pour quiconque ici de refuser de vois 
arriver un nouveau produit. Je crois simplement que nous attendons tous que 
les fabuleux avantages que vous y voyez se concrétisent. Il existera 
peut-être dans une utilisation que nous n'imaginons pas du tout aujourd'hui. 
Ou peut-être pas du tout.

Les exemples ne manquent pas : le téléphone fut conçu à ses débuts comme un 
moyen d'assister à distance à une  représentation théâtrale. Le vidéophone, 
que tout le monde, y compris les auteurs de SF voyaient dans tous les foyers 
est un produit mort-né. Inversement, le téléphone mobile, qui paraissait il y 
a 10 ans réservé à des professionnels est devenu un produit dont les 
promoteurs visent aujourd'hui le public enfantin.
Et il n'y a jamais eu autant de papier imprimé depuis que l'informatique 
existe.

Quant aux prévisions, elles restent très difficiles, surtout lorsqu'elles 
concernent l'avenir ;-)

Patrick Cazaux
Cadratin
pcazaux AT imaginet.fr