Objet : Liste consacrée aux discussions à propos de la composition et de la typographie
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- From: Serge Paccalin <sp AT mailclub.net>
- To: typographie AT irisa.fr
- Subject: Re: Et pis... scènes
- Date: Mon, 07 Jan 2002 20:24:20 +0100
Le lundi 7 janvier 2002 13:22:10
[Mon, 7 Jan 2002 13:22:10 +0100],
Michel Bovani a écrit
Ã
typographie AT irisa.fr
(dans "Et pis... scËnes"):
> Le 6/01/02 à 15:53 +0100 Luc Bentz a écrit :
>
> > Je me suis toujours étonné, à l'époque, de devoir dire « Madame LE
> >Recteur » à Hélène Ahrweiller, quand elle officiait à Paris.
>
> Mais je ne comprends pas, moi...
>
> Cette dame est bien *un* membre éminent de la haute fonction
> publique, peut-être aussi *un* fin cordon bleu (pas testé). Pourquoi
> ne serait-elle pas *un* recteur, voire *le* recteur de l'académie de
> Paris ?
À mon avis, il faut distinguer trois catégories et en discuter
séparément. La frontière entre les deux dernières catégories est floue,
je le concède volontiers.
La première catégorie est celle où les mots existent déjà , mais se
heurtent à un refus d'emploi : présidente, directrice, secrétaire. Et je
ne m'explique pas ce refus. Il faudrait dire « madame le président »
parce que « madame la présidente » est réservée à l'épouse d'un
président ? Quelqu'un défend-il sérieusement l'appellation « monsieur la
présidente » pour le mari d'une femme qui occupe une présidence ? Non ?
Pourquoi pas ? C'est dans la même logique, pourtant. Plus insidieux, on
dit facilement « madame la présidente du Comité de la Croix-Rouge »,
mais pas « madame la présidente » du directoire d'H.-P., ou « madame la
directrice » de telle école primaire, mais « madame le directeur
d'agence » de telle société..., Pire encore, aucun problème pour *une*
secrétaire commerciale, mais on entend les grotesques « madame le
Secrétaire perpétuel de l'Académie française » ou « madame le Secrétaire
général » de tel syndicat...
Une deuxième catégorie est constituée par les métiers où les mots
n'existent pas, mais sont faciles à créer sur le modèle de mots existants,
comme recteur/rectrice sur acteur/actrice ou directeur/directrice.
La troisième catégorie est celles des mots inexistants et délicats Ã
former : auteur, professeur, écrivain, etc. Là , je ne suis pas sûr que
créer un féminin s'impose à tout prix, mais si vous [collectif] ne vous
étiez pas arc-boutés sur « madame le président » depuis de longues
années, vous ne vous prendriez pas des « docteures » ou des
« écrivaines » dans les dents aujourd'hui.
--
___________
_/ _ \_`_`_`_) Serge PACCALIN -- sp ad mailclub.net
\ \_L_) Il faut donc que les hommes commencent
-'(__) par n'être pas fanatiques pour mériter
_/___(_) la tolérance. -- Voltaire, 1763
- Re: Et pis... scènes, (suite)
- Re: Et pis... scènes, Luc Bentz, 06/01/2002
- Re: Et pis... scènes, Lacroux, 06/01/2002
- Re: Et pis... scènes, Luc Bentz, 06/01/2002
- Re: Et pis... scËnes, Olivier RANDIER, 07/01/2002
- Re: Et pis... scènes, Patrick Andries, 07/01/2002
- Re: Et pis... scènes, Luc Bentz, 07/01/2002
- Re: Et pis... scËnes, Luc Bentz, 07/01/2002
- Re: Et pis... scËnes, Michel Bovani, 07/01/2002
- Re: Et pis... scÀnes, Jacques Melot, 07/01/2002
- Re: Et pis... scÀnes, Michel Bovani, 07/01/2002
- Re: Et pis... scènes, Serge Paccalin, 07/01/2002
- Re: Et pis... scènes, Michel Bovani, 07/01/2002
- Re: Et pis... scènes, Serge Paccalin, 08/01/2002
- Re: Et pis... scènes, curis, 08/01/2002
- Re: Et pis... scènes, Jef Tombeur, 08/01/2002
- Re: Et pis... scènes, Serge Paccalin, 08/01/2002
- Re: Et pis... scènes, Michel Bovani, 08/01/2002
- Re: Et pis... scËnes, Luc Bentz, 07/01/2002
- Re: Et pis... scÀnes, Didier Pemerle, 07/01/2002
- Re: Et pis... scÀnes, Luc Bentz, 08/01/2002
- Re: Et pis... scÀnes, Jacques Melot, 07/01/2002
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