Objet : Liste consacrée aux discussions à propos de la composition et de la typographie
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- From: Patrick Andries <pandries AT iti.qc.ca>
- To: typographie AT irisa.fr
- Subject: Re: OpenType, version 2002-01-10
- Date: Sat, 12 Jan 2002 12:33:04 -0500
Thierry Bouche wrote:
On parlait de diphtongue, il s'agit de digrammes et non diphtongues.Patrick Andries a écrit :Il n'y a aucune distinction linguistique entre oe et ae, bon sang de
bonsoir !
Le mot clé est "en français". En français, le "ae" [comme le oe] n'est pas récité dans l'alphabet et classé vers la fin de l'alphabet dans les dictionnaires ou les répertoires, contrairement à d'autres langues (scandinaves) où il est une lettre à part entière. Peut-être faut-il distinguer des degrés de graphèmes (les lettres de l'alphabet sur lesquelles on trie et qu'on apprend à l'école par rapport aux oe et ae soudés).
La seule différence entre ces caractères est due aux cafouillages de
l'ISO, que je sache. Je veux bien que, quand on discute avec l'iso, on
sorte ce concept de polygramme de poids deux, mais pas entre nous ! œ
_est_ un graphème du français !!
Je comprends, je dis que cette fonctionnalité Opentype n'est peut-être pas très productive (pas la peine d'avoir une nouvelle table).je ne comprends pas trop la remarque : l'idée est que, en sélectionnant
un caractère et en lui appliquant l'option "superscripts", on appelle
cette feature opentype.L'appel pourrait très bien être lui-même sauvé
dans le fichier sous forme d'une balise qualitative qu'un moteur
d'affichage peut interpréter comme un truc opentype, ou simuler façon
word, selon la police employée et ses capacités typo.
Le logiciel d'édition peut bien sûr stocker cette information (<suscrit>2<suscrit>) et lors du rendu passer par le processus mentionné : passage à ² si le code existe en Unicode puis par cmap au glyphe (la majorité des suscrits communs sont codés ainsi) ou rendre la châine de manière algorithmique pour des suites non codées dans Unicode et plus générales (<suscrit>¶ Une petite phrase en exposant §<suscrit>). Ces suites non codées dans Unicode ont peu de chance d'être dans des fontes, d'où le manque de productivité de ce type de fonctionnalité (de table) potentielle d'Opentype.
Oui, je vois et j'ai déjà vu ça dans les fichiers. Si ces noms sont non standardisés cela empêche l'échange des fichiers ou leur interprétation (recherche de mots), or il existe déjà une norme qui code les caractères (et non les glyphes) : Unicode. Il permet l'échange des données même si on n'a pas la police utilisée ou on ne comprend pas le balisage stylistique du document. Vouloir exploiter (rechercher une chaîne de caractères ou trier le fichier, par exemple) des fichiers dont le codage serait basé sur les glyphes plutôt que leurs graphèmes augmenterait de manière importante la complexité de tous les algorithmes concernés (il faut alors traiter toutes les combinaisons de variantes stylistiques).
InDesign manipule les glyphes d'une police en utilisant leurs noms
plutôt qu'un vecteur de codage et de simples numéros.Acrobat aussi,
d'ailleurs, ce qui permet de chercher "efficace" et de le trouver, même
si ffi est pris dans une police expert ; ça lui permet également de
trouver ffi dans Palatino linotype OT, qui contient ce glyphe mais ne
lui affecte pas son codage Unicode, ou les petites caps, etc. De la
sorte, il est incapable de substituer le glyphe ffi à la saisie f+f+i si
on utilise une police type 1 standard (il se contentera de remplacer f+i
par fi), mais si la police contient les glyphes qu'il faut, avec les
noms attendus par indesign (il y a un système de noms de glyphes
développé par adobe, qui permet de savoir même dans des cas assez
limites qu'un glyphe est conçu comme ligature de deux autres), alors la
substitution se fera , indépendamment du format.
Mais la modification des noms de glyphes, si je peux me permettre, c'est de la cuisine interne. Pour l'utilisateur, je pense que le nom des glyphes est relativement sans importance : c'est l'effet qui compte et avec une police donnée, ses tables de substitution et le balisage adéquat (ligature jusqu'à 3 lettres, choisir telle variante à l'aide d'une palette) on peut obtenir le même résultat. Le logiciel pourra alors, sans bidouillage, substituer ffi à f+f+i à la saisie ou lors d'un simple changement de style (police) si la ligature est présente dans la police choisie. Si par la suite, la police (ou le style) est changée, les ligatures ffi pourront être déligaturées automatiquement (en f+fi ou f+f+i, selon les options de ligature et la disponibilité des glyphes). C'est, selon moi, un procédé nettement plus puissant et généralisable (les conjointes dévanâgaries ou les ligatures arabes).
Je ne vous accuse pas, j'ai bien dit ne pas avoir suivi tout le fil.Je ne pense pas que PS Type 1 soit aussi puissant qu'OpenType en matière
de gestion des substitutions (variantes de style (esperluettes),
variantes contextuelles (syriaque, dévanâgarî) ou des ligatures).
Jamais dit ça !
Pourquoi ne pas considérer que OT est un descendant de PS Type 1 et s'en accommoder ?
Soit dit en passant, il eût été fort aisé de faire OT en type 1 :
étendre le format pfm et utiliser des polices (PFB) CID ; l'avancée OT
par rapport à T1 se limite à des métriques enrichies de diverses tables,
ce qu'on aurait très bien pu mettre dans le PFM. (et au format plus
compact des type 2, mais rien n'empêche de mettre une type 2 dans un PFB
!)
Patrick A.
- OpenType, version 2002-01-10, Thomas Linard, 10/01/2002
- Re: OpenType, version 2002-01-10, Thierry Bouche, 11/01/2002
- Re[2]: OpenType, version 2002-01-10, Thomas Linard, 12/01/2002
- Re: OpenType, version 2002-01-10, Patrick Andries, 12/01/2002
- Re: OpenType, version 2002-01-10, Jef Tombeur, 12/01/2002
- Re: OpenType, version 2002-01-10, Patrick Andries, 12/01/2002
- Re: OpenType, version 2002-01-10, Thierry Bouche, 12/01/2002
- Re: OpenType, version 2002-01-10, Patrick Andries, 12/01/2002
- Re[2]: OpenType, version 2002-01-10, Thomas Linard, 13/01/2002
- Re: OpenType, version 2002-01-10, Patrick Andries, 13/01/2002
- Re: OpenType, version 2002-01-10, Olivier RANDIER, 13/01/2002
- Re[2]: OpenType, version 2002-01-10, Thomas Linard, 13/01/2002
- Re: OpenType, version 2002-01-10, Olivier RANDIER, 13/01/2002
- Re: OpenType, version 2002-01-10, Patrick Andries, 13/01/2002
- Re: OpenType, version 2002-01-10, Jacques Melot, 13/01/2002
- Re: OpenType, version 2002-01-10, Patrick Andries, 12/01/2002
- Re: OpenType, version 2002-01-10, Jef Tombeur, 12/01/2002
- Re: OpenType, version 2002-01-10, Patrick Cazaux, 12/01/2002
- Re: OpenType, version 2002-01-10, Thierry Bouche, 12/01/2002
- Re: OpenType, version 2002-01-10, Patrick Andries, 12/01/2002
- Re[2]: OpenType, version 2002-01-10, Thomas Linard, 12/01/2002
- Re: OpenType, version 2002-01-10, Thierry Bouche, 12/01/2002
- Re[2]: OpenType, version 2002-01-10, Olivier RANDIER, 13/01/2002
- Re: OpenType, version 2002-01-10, Thierry Bouche, 11/01/2002
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