Accéder au contenu.
Menu Sympa

typographie - Re: typo des ann�es 1950

Objet : Liste consacrée aux discussions à propos de la composition et de la typographie

Archives de la liste

Re: typo des ann�es 1950


Chronologique Discussions 
  • From: Olivier Randier <orandier AT fr.inter.net>
  • To: typographie AT irisa.fr
  • Subject: Re: typo des années 1950
  • Date: Thu, 5 Sep 2002 01:02:54 +0200

>Le 4.9.2002 14:30, Â« Olivier Randier Â» 
><orandier AT fr.inter.net>
> a Ã©crit :
>
>> Ã‡a, Ã  mon avis, c'est une rumeur Ã  la Jean-Denis. Ã‡a a pu Ãªtre vrai Ã  la
>> Linotype, où le corps, me semble-t-il, avait une définition plus restreinte
>> (voir Ã  ce sujet le fichier Cadratin_lino.pdf, dans le dossier Fines des
>> archives), ce qui peut avoir impliqué que les accents Ã©taient crénés
>> (Jean-Denis, tu pourrais confirmer ?), mais au plomb, dans ce que j'ai pu
>> voir, les accents ne l'étaient pas, ils Ã©taient fermement moulés dans le
>> plomb.
>
>Moulés certes, mais dépassant la valeur du corps et pas seulement pour les
>accents. Certaines lettres Â« f, j, y, F, J, V, W, etc. Â» en italique par
>exemple (Garamond, Caslon, Baskerville) Ã©taient très délicates Ã  la pression
>des presses typographiques. Les conducteurs Ã©taient rendus attentifs au
>phénomène et avaient l'obligation de rester très vigilants lors de
>l'impression. Les remplacements de lettres cassées en cours de tirage
>étaient souvent nécessaires. Je souligne qu'il s'agissait de composition et
>d'impression de travaux d'édition de haute qualité réalisés en caractères
>mobiles (composition monotype) et non de composition en lignes-blocs
>produites par la linotype.

Comme vous le dites, il s'agissait de composition monotype, donc de
composition chaude, où le caractère est fondu Ã  la demande. Quelques-uns
d'entre nous se sont partagés dernièrement les restes d'une imprimerie, je
vous assure que les accents des capitales ne débordaient aucunement des
plombs. En composition manuelle, il pouvait y avoir crénage horizontal,
notamment pour l'italique, mais rarement verticalement, sauf quand on
fondait sur un interligne inférieur.
J'espère avoir un jour simultanément entre les mains des plombs, des
caractères Monotype et des lignes-blocs Linotype pour pouvoir comparer de
visu le rapport entre le corps et l'interligne.

>> Par contre, ce qui est avéré, c'est que la casse parisienne ne comportait
>> que les accents des E (et le Ã‡, quand même). Le Ã€ Ã©tait dans un casseau Ã 
>> part, quand il existait. D'où son absence fréquente : Ã©conomie ou paresse.
>
>Les deux. L'économie parce que les caractères mobiles s'achetaient au poids
>auprès des fonderies. L'imprimeur préférait disposer d'un plus grand nombre
>de lettres capitales non accentuées, plutôt que de ces satanées lettres avec
>accents débordants et condamnées Ã  la première impression.

Les caractères mobiles de composition froide, oui. Ceux de la Monotype sont
fondus Ã  la demande, il n'y a pas donc d'achat qui tienne.

La paresse
>certainement aussi. C'est la conviction de Jean Méron : Â« Certains
>typographes auraient eu un poil dans la main. Â»
>
C'est Ã©vident, les typographes sont des hommes, pas des saints. Il n'y a
que Méron, qui, lui, en est un, pour s'étonner d'une situation largement
due au fait que ces ouvriers Ã©taient payés Ã  la tâche.

Olivier RANDIER -- Experluette 
mailto:orandier AT fr.inter.net





Archives gérées par MHonArc 2.6.16.

Haut de le page