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typographie - Re: Typographie anglaise +

Objet : Liste consacrée aux discussions à propos de la composition et de la typographie

Archives de la liste

Re: Typographie anglaise +


Chronologique Discussions 
  • From: Jacques Melot <jacques.melot AT isholf.is>
  • To: typographie AT irisa.fr
  • Cc: Thierry Bouche <thierry.bouche AT ujf-grenoble.fr>
  • Subject: Re: Typographie anglaise +
  • Date: Sun, 22 Sep 2002 18:23:48 +0000

 Le 22/09/02, à 15:38 +0200, nous recevions de Thierry Bouche :

Le dimanche 22 septembre 2002, à 15:08:04, Jacques Melot écrivit :

JM>   Le 22/09/02, à 13:16 +0200, nous recevions de Dominique Lacroix :

[...]

Mon message ne véhicule que des questions sur les virgules et les espaces.



JM>     Non, il véhicule aussi en filigrane qu'en dehors du français il
JM> n'y a - en pratique - que l'anglais. C'est ceci, c'est-à-dire ce
JM> symptôme d'une situation préoccupante pour une part, ce signe d'une
JM> certaine forme de dédain pour les autres langues d'autre part, qui
JM> est critiqué ici.


c'est également ce qui m'avait fait réagir. On dirait que toutes les
langues sont parties dans un dialogue exclusif avec l'anglais. Il n'y
a même pas de solidarité des langues romanes, par exemple.

Mais tu te trompes, Jacques, le français n'est plus une langue
internationale, c'est une langue régionale encore tolérée pour son
glorieux passé dans certaines instances internationales.



Le fait même que tu y crois au point de l'écrire en public (quoique... Dominique dirait peut-être en privé), montre que, toi aussi, tu n'échappes pas à l'influence ambiante qui règne en France. Je crois pouvoir dire que j'ai ici l'expérience internationale la plus large, du moins parmi ceux qui s'expriment généralement et je puis affirmer qu'on ne peut présenter les choses ainsi. Le français connaît des usages à des niveaux différents et ce qui se passe dans certaines instances internationales n'est pas significatif en soi ou à soi seul. La situation est complexe et, encore une fois, si le statut du français menacé, la situtation n'est pas . On met beaucoup d'argent et d'énergie pour tenter d'en avoir raison, ce qui montre aussi que c'est une grosse affaire, sinon un gros morceaux, et que la place est bonne.




Ton combat n'est même pas d'arrière-garde, il est complètement anachronique.



Détrompe-toi, il n'est pas anachronique (ni d'arrière-garde : vilain argument, d'ailleurs, sur le modèle de celui de la « lingua franca », anglo-saxinflué en diableŠ Fais attention à tes lectures Thierry !).

La langue en soi n'est pas l'affaire ultime : c'est l'identité menacée qui est un drame sans remède et c'est cela qui me préoccupe. C'est cela qui justifie mon engagement... sans qu'un seul mot d'argumentation soit nécessaire, car au-delà de l'identité c'est le néant, l'abîme. Celui dont l'identité est flétrie, n'a aucun refuge : il est acculé, n'a plus rien à perdre et devient potentiellement dangereux pour lui-même et pour les autres. Va donc voir (avec ma bénédiction) un peu plus de films américains : pas un pays au monde, et de très loin, n'a produit plus de films exploitant l'angoisse engendrée par l'idée de l'aliénation de l'identité !



JM>     Je ne vous ai JAMAIS écrit en privé.

comment expliquer, alors, le CC: Dominique Lacroix 
<panamo AT noos.fr>
 de
ces deux derniers courriers ?



Si c'est cela que Dominique Lacroix appelle un courrier privé, j'en viens à me demander si nous parlons le même langage ! Il s'agit d'un message envoyé automatiquement en faisant « Répondre à tous », ce qui, du fait même, est l'antithèse du message privé !

   Jacques Melot



 Thierry




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