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typographie - Re: [typo] sigle et capitale

Objet : Liste consacrée aux discussions à propos de la composition et de la typographie

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Re: [typo] sigle et capitale


Chronologique Discussions 
  • From: Jacques Melot <jacques.melot AT isholf.is>
  • To: typographie AT irisa.fr
  • Cc: beno�t <bwbk AT free.fr>
  • Subject: Re: [typo] sigle et capitale
  • Date: Sun, 14 Sep 2003 10:57:01 +0000

 Le 13-09-03, à 13:33 +0200, nous recevions de benoît :

Bonjour,

J'ai une petite question sur les sigles. Il y a une école d'ingénieurs dans ma ville et le nom est ESIEE pour école supérieure d'ingénieurs en électronique, mais si on accentue les capitales cela donne ÉSIÉÉ (ésiéé), sachant que leur logo n'accentue pas le sigle, faut-il utiliser la régle du logo, corriger, ou faire exception ?

benoît


À lire vos commentaires ultérieurs sur la question, on se demande un instant si vous ne posez ppas cette question plus pour faire s'exprimer les abonnés au forum sur le sujet que pour obtenir une réponse... à moins, bien sûr, que cet exemple ait été précisément l'occasion pour vous de vous apercevoir que la question de l'accentuation des capitales est plus compliquée qu'il n'y paraît.

Quoi qu'il en soit, comme cela figure dans diverses réponses obtenues, il ne faut pas confondre sigle, acronyme, mot et logo.

S'agissant d'un logo, on peut faire à peu près n'importe quoi, des éléments de nature non typographique s'introduisant alors de manière essentielle et transcendant les règles de l'orthotypographie (esthétique, effet sur le public, etc.).

S'il s'agit d'un sigle, une réponse est E.S.I.E.E. La suppression des points est une license de plus en plus fréquente et qui, paresse hormise, repose sur le postulat implicite que la « complicité culturelle ou linguistique » du public est suffisante pour se la permettre ; cf. RATP, pour R.A.T.P., qui, en ce qui concerne la prononciation, fait hésiter les personnes qui ne savent pas ce que recouvre ce sigle (provinciaux, étrangers). Dans un ouvrage bien composé ou destiné à la publication internationale, il faut éviter cette license (laquelle, la plupart du temps, reflète d'ailleurs plus la paresse du rédacteur qu'un point de vue militant).

S'il s'agit d'un acronyme, on dispose d'une certaine latitude pour le former, un des principaux critères de formation étant qu'il se lise comme un mot facile à prononcer et, dans la mesure du possible, agréable, sans doute aussi qu'il ait des connotations favorables. Dans ce cas, ce pourrait être Esiée (peut importe que les initiales du nom au long soient dans un ordre différent en ce qui concerne les deux dernières), plutôt que Ésiée, qui implique une frappe de plus, celle de l'accent aigu, au moins dans certaines configurations de clavier. Cela dit, il n'est pas sûr que l'on ait avantage à utiliser ici un acronyme. Alors que le sigle est une notion absolue ou, du moins, peut être considérée comme telle eu égard à ce qui suit, l'acronyme est une notion relative, déjà parce que ce qui est pronçable dans une langue ne l'est pas nécessairement dans une autre (prenez l'exemple du tchèque « smrk », épicéa, qui donnerai un acronyme tout à fait acceptable dans l'aire de cette langue, mais pas en français ni dans beaucoup d'autres langues).

   Jacques Melot




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