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typographie - Re : [typo] Beckett, Minuit...

Objet : Liste consacrée aux discussions à propos de la composition et de la typographie

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Re : [typo] Beckett, Minuit...


Chronologique Discussions 
  • From: "Didier Pemerle" <didpem AT free.fr>
  • To: typographie AT irisa.fr
  • Subject: Re : [typo] Beckett, Minuit...
  • Date: Wed, 17 Sep 2003 10:11:57 +0200

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> > ça a survécu à la fin des expérimentations de cette époque. Ce qui est
> impressionnant, c'est la variété d'effets que ça induit. Chez Beckett
> (ou chez Noël), ça permet aux voix de se fondre dans le flot du texte,
> qui mâche tout. À l'inverse, j'ai été étonné de lire ça chez Christian
> Gailly, où ça fait franchement procédé, quelque chose d'alambiqué.
>
> L'usage peut-être le plus virtuose de ces dialogues court vêtus, je
> crois l'avoir lu chez Eduardo Mendoza (_L'année du déluge_),
> mélodrame à voix basse, où la discrétion des dialogues ainsi composés
> induit le ton juste.

Je n'avais pas été frappé par ça en le lisant, mais en le rouvrant, hier
soir, je me suis aperçu que c'est très classique, comme composition : il ne
manque que les guillemets. Il y a des deux points, et même des "dit-il"
(horresco referens). Peut-être que tu l'as lu en espagnol, où c'est plus à
la moderne.
>
> En y réfléchissant, je trouve que l'emploi des tirets est moins fort
> que celui des guillemets, pour un dialogue. Bizarre, parce que du
> point de vue typo, un alinéa renforcé par un tiret, c'est beaucoup
> plus marqué qu'une paire de guilles...

C'est vrai, mais un alinéa est peut-être moins un "accident de lecture"
qu'un double chevron. Le cerveau, la rétine et le nerf optique sont des
choses bien mystérieuses.


Didier Pemerle


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