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typographie - Re : [typo] Beckett, Minuit...

Objet : Liste consacrée aux discussions à propos de la composition et de la typographie

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Re : [typo] Beckett, Minuit...


Chronologique Discussions 
  • From: "Didier Pemerle" <didpem AT free.fr>
  • To: typographie AT irisa.fr
  • Subject: Re : [typo] Beckett, Minuit...
  • Date: Mon, 15 Sep 2003 21:35:39 +0200



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>De : 
>goudal AT enseirb.fr
>À : 
>typographie AT irisa.fr
>Objet : Re: Re : [typo] Beckett, Minuit...
>Date : Lun 15 sep 2003 15:13
>

>
>
>>> Dans les textes de Beckett aux Éditions de minuit, les dialogues courts 
>>> sont
>>> traités de façons bizarre :
>>> la phrase directe commence par une majuscule après une virgule.
>>>
>>> C'est une pratique de Beckett ?
>>>
>>> (Je me demandais, Est-ce une pratique de Beckett ?)
>>
>>A la manière de Claude Simon dans _Triptyque_, je vous réponds Pas
>>seulement. C'est un procédé (au sens neutre) assez employé dans les nouveaux
>>romans des années 1960, et qui m'a toujours semblé lisible et élégant. On le
>>rencontre aussi dans un très beau roman de Bernard Noël : _les Premiers
>>Mots_. En tout cas, c'est, plus qu'un procédé, une décision d'auteur. Je ne
>>sais pas, mais je vais chercher, si l'un ou l'autre a, peut-être non pas
>>théorisé là-dessus, mais au moins a évoqué la question.
>
> Merci pour les infos. J'avoue ne pas être familier de cette littérature, et
> c'était donc une découverte.

Digression complètement in charte : quand j'ai appris, sur le tas, la
correction et la préparation de copie, je ne sais plus qui (mais c'était
quelqu'un du métier depuis longtemps) m'a dit que, pour introduire une
parole dite par un personnage, l'essentiel n'était pas dans la succession de
deux points et guillemets, mais dans la capitale. Comme c'était dans les
années 1970, si ça se trouve, c'était un correcteur crypto-néo-romancier, et
donc son information était biaisée, mais je me souviens que ça m'a été
présenté comme le minimum typographique obligatoire. Cela nécessite,
évidemment, une écriture, au sens littéraire, particulière, notamment en
soignant particulièrement l'accroche de la parole dans le récit, mais les
bons auteurs y parviennent de telle sorte que la lecture est aisée.
Cordialement.
Didier Pemerle




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