Objet : Liste consacrée aux discussions à propos de la composition et de la typographie
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- From: "Thierry Huwart" <thuwart AT gmail.com>
- To: <typographie AT listes.irisa.fr>
- Subject: RE: [typo] Typographie, livre électronique et implémentation
- Date: Mon, 10 Oct 2016 11:33:37 +0200
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Et on peut aussi les mémoriser, comme dans Fahrenheit 451 J Ici, ils partent au recyclage. J’en ai vraiment trop, ils encombrent. Mais pour les poches brochés, avec le temps la colle est devenue cassante. Les feuillets se détachent parfois seuls. Qui en voudrait pour une seconde vie ? Avec un bon scanneur (j’ai un Fujitsu Scansnap S1500 qui avale environ 50 feuilles, soit 100 pages, à la minute, recto-verso à la fois) cela va vite. Un tel scanneur coûte le même prix qu’une bonne bibliothèque et prend moins de place. Ensuite, un OCR qui laisse environ une correction par page (ReadIris) et un correcteur orthographique (Antidote) pour une première passe, on a assez vite un résultat « correct. » En général, je garde les livres reliés.
De : typographie-request AT listes.irisa.fr [mailto:typographie-request AT listes.irisa.fr] De la part de Thierry Vohl
Le 09/10/16 à 20:14, Thierry Huwart a écrit : Rebonsoir à tous,Je rebondis sur le sujet que je viens d'ouvrir pour souligner combien le comportement des livres électroniques dépend de leur programme et reste indépendant des intentions du typographe. Les "standards", animés des meilleures intentions du monde, restent soumis à des interprétations locales (en bref, celui qui programme l'affichage du code HTML).Quand un livre est imprimé (professionnellement) sur le papier, voilà qui a un caractère définitif. C'est du bel ouvrage (en Belgique, on dit plus facilement "de la belle"), dont la colle vieillira, dont les pages en sapin blanc s'effriteront en moins d'une génération, mais la présentation restera inéluctable. Alors que, sur un livre électronique, n'importe quel néophyte boutonneux peut changer la présentation de l'ouvrage à l'écran faute d'expérience (pour prendre un exemple facile, en transformant les tirets cadratins en début de dialogue par de simples tirets communs - c'est juste une ligne de programme, en général). Bien sûr, nous pouvons arguer que le fichier d'entrée reste déterminant mais, en de tels cas, celui qui gère ensuite le fichier en question - l'adolescent boutonneux - devra rester très attentif. Donc, ce sujet touche autant à l'automatisation qu'à son emploi éclairé (et les processus en place).Je reviens donc à l'essence de mon propos: votre métier vous permet-il de transposer "facilement" l'impression papier pour la lecture électronique? Et si non, ce que je soupçonne bien sûr, quels sont à votre sens les obstacles majeurs?Pour couper court à toute spéculation quant à mes intentions, je suis doucement en train de virer tous les livres que j'ai - en grande majorité - lus car ils m'encombrent après 3 déménagements. Je les scanne (un bon scanneur coûte moins cher qu'une belle bibliothèque) et je les jette. Je n'ignore pas que c'est blasphématoire et je ne cache pas que ce fut une décision difficile. Je sais très bien que le rapport à la liseuse (et les produits deviennent magnifiques) ne compenseront jamais le plaisir d'un papier, lu sur le banc d'un parc en été. J'ai décidé de ne garder que l'essentiel (et il change avec les générations). Mon obsession du moment est donc de tirer le meilleur parti d'une liseuse même si je sais que c'est difficile et si je commence à croire que c'est impossible.Voilà donc l'essence de ma question ici. En professionnels de l'édition, croyez-vous possible de transposer "facilement" votre "expérience papier" en livre électronique ?Merci d'avance de vos réactions.PS: J'imagine combien le sujet puisse ouvrir d'immenses débats. En scannant des livres de poche d'après-guerre (Gilbert Cesbron dans le Livre de Poche, pour ce seul exemple), je constate combien la typographie a subtilement évolué (pour en arriver, dans les mêmes éditions de poche, à Robert Ludlum ou Isabel Allende, par exemple).-----Message d'origine-----De : typographie-request AT listes.irisa.fr [mailto:typographie-request AT listes.irisa.fr] De la part de Philippe JallonEnvoyé : dimanche 9 octobre 2016 19:33À : typographie AT listes.irisa.frObjet : [typo] Typo et ebooksLe 9 oct. 2016 à 19:21, Thierry Huwart <thuwart AT gmail.com> a écrit :Compte tenu de la place qu’occupe doucement le livre électronique (Kobo, Bookeen, Amazon), doit-on reprendre des préceptes inéluctables (bien sûr, la question des espaces insécables, des majuscules ou abréviations) et/ou reprendre à zéro le débat sur certains sujets (je pense aux fontes, aux espaces entre paragraphes et autres joyeusetés) ?Il faut s'adapter, quitte à parfois valider ce qui, dans la culture papier, correspondrait à une hérésie.Un exemple précis. Souvent, dans le cas de dialogues à répliques brèves, les mots et la première « ligne » de chaque réplique se baladent un peu n'importe comment.La solution « hérétique » : faire suivre d'une espace insécable le tiret qui introduit chaque réplique. Comme par magie, le gris typo s'en trouve ragaillardi.(Défaut constaté sur les Sony PRS-T1, T2, T3 et sur plusieurs modèles de Kindle, dont la Paperwhite. J'ignore ce qu'il en est sur Kobo, Bookeen ou Pockebook.)
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- Re: [typo] Noto : une police pour 800 langues, (suite)
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