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typographie - Re: L'apostrophe droite/courbe et ses environs

Objet : Liste consacrée aux discussions à propos de la composition et de la typographie

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Re: L'apostrophe droite/courbe et ses environs


Chronologique Discussions 
  • From: curis AT clipper.ens.fr (Emmanuel Curis)
  • To: typographie AT dns.irisa.fr
  • Subject: Re: L'apostrophe droite/courbe et ses environs
  • Date: Sun, 1 Feb 1998 22:05:06 +0100 (MET)

        Bonsoir,

Dans son courrier, Olivier RANDIER a Ã©crit :

« On est toutefois contraint de conserver ces signes dans le codage de base,
« car ils sont indispensables en programmation (indication de chaîne
« alphanumérique), ainsi que dans tous les contextes où on est restreints au
« low ASCII, et parce qu'ils servent d'apostrophe et de guillemets de
« substitution.

        Je ne comprends pas le premier argument. En programmation, ce qui
compte c'est que la chaîne soit entourée du code ASCII 36 (si 36 est le code
de l'apostrophe), le dessin associé n'a aucune importance.
        On pourrait très bien dessiner le caractère de code 36 comme une jolie
apostrophe, Ã§a ne dérangerait (normalement) pas du tout la programmation ni
les programmeurs (sauf les grincheux ?).
        D'ailleurs, c'est comme Ã§a que travaillent les traitements de texte et
la PAO sur Atari : le code 36 de la fonte est une jolie apostrophe (enfin, je
suppose : Alain Hurtig ne m'a pas fait de remarque Ã  ce propos quand il a
gentiment accepté de me donner son avis sur un de mes documents).
        (Je dis 36 comme Ã§a, je ne connais pas tout le code ASCII par 
coeur...)

« Dans d' et l', l'« apostrophe Â» est en fait un accent aigu, puisque la
« forme capitale, elle, prend un accent aigu. L'accent a Ã©té reporté après la
« lettre parce que, dans la hauteur d'oeil, il n'y a pas la place de mettre
« un accent au-dessus des lettres comportant une ascendante (surtout quand
« celle-ci déborde de la hauteur d'oeil des capitales), et il a pris la forme
« d'une apostrophe par contamination et, probablement, du fait de l'emploi de
« fontes incomplètes. Dans le même esprit, il existe un "g accent aigu", dont
« la capitale est "G cédille" ; là aussi, on a reporté le diacritique parce
« qu'il n'y a pas la place de mettre une cédille en dessous d'un g. d' et l'
« sont particuliers au slovaque (et Ã  lui seul, si mes sources sont bonnes)
« et n'ont pas Ã  Ãªtre utilisés autrement.

        Tiens, il me semblait que c'était plutôt un accent circonflexe inversé
qui avait Ã©volué (comme en tchèque : le D et le T avec cet accent circonflexe
inversé s'écrivent avec une Â«Â apostrophe » en minuscule - et peut­être bien en
majuscule aussi, je ne sais plus).

« >   Il y a aussi ces caractères qui ressemblent Ã  des accents  Â« libres Â»
« >(aigu et grave) et qui pourraient aussi Ãªtre pris pour des apostrophes.
« 
« Ce sont effectivement des accents Â« libres Â» (on dit flottants). Ils
« servent Ã  accentuer Â« Ã  la main Â», quant on se trouve contraint d'utiliser
« une fonte ne comportant pas les signes accentués dont on a besoin. On
« trouve ainsi, Ã  la fin du codage courant, tous les diacritiques sous forme
« flottante (circonflexe, tilde, macrone, brève, point, rond, cédille,
« hungarhumlaut, ogonek et caron), en plus des accents aigus et grave et du
« tréma. Il n'y a pas lieu de les utiliser autrement. Toutefois, j'ai
« remarqué récemment qu'on pouvait utiliser efficacement l'accent aigu
« flottant et l'hungarhumlaut flottant (double accent aigu) pour palier
« l'absence des signes prime et seconde dans les fontes courantes. Pas de
« solution pour la tierce, par contre.

        Accent aigu puis tréma long en changeant l'approche ?

-- 
                                Emmanuel CURIS
                                
Emmanuel.Curis AT ens.fr

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