Re: [typo] Graphie d'un titre commençant par un article défini et comprenant un mot composé

[Alain Hurtig <alain AT les-hurtig.org>]

Aurel,

> Je regrette sincèrement d'être intervenu dans ce débat.
>
Mais la question n'est pas là ! Que les métiers ne soient pas les mêmes, ni
les domaines d'intervention, ne signifient pas que les uns ou les autres
n'aient pas leur place dans une discussion. D'autant que ces histoires de
capitalisation de titres d'oeuvre sont un des problèmes les plus
empoisonnants de l'orthotypographie.

Cela dit, je reste étonné par la vitesse avec laquelle, sur cette liste, la
réponse qui surgit devant une question à résoudre, c'est : changer le
texte ! On n'en a pas toujours la possibilité, on en a rarement le droit -
et accessoirement, c'est bien moins intéressant à faire que de jongler pour
rendre typographiquement un peu plus lisible ce qui dans la copie ne l'est
pas.

> À l'origine, mon
> idée était simplement de féliciter les journalistes français d'avoir
> introduit la règle qui préconise la seule capitale au premier mot d'un titre
> d'oeuvre.
>
J'ai bien peur que ça ait brouillé un peu plus les cartes : c'est que les
règles, normes, etc. de la presse sont bien éloignées de celles du labeur -
en France (mais peut-être est-ce différent au Québec), ce sont deux mondes
qui se côtoient peu et s'ignorent superbement.

Tout au moins en ce qui concerne les règles d'orthotypo... parce que pour
le reste, ce sont souvent les mêmes individus qui travaillent un jour dans
tel secteur, un jour dans tel autre. Les frontières professionnelles sont
devenues poreuses, et la mobilité professionnelle est désormais absolue.

De quoi en mettre plus d'un dans l'embarras, sans parler des lecteurs qui
n'en peuvent mais.

> Après vous avoir lu, je ne sais plus qui je suis ni ce que je fais. Ça doit
> être l'âge.
>
Bah ! à provocation, provocation et demi ;-).

> Pour en finir, je réponds à votre question volontairement provocatrice :
> Sur une couverture de livre, non, je ne change pas les capitales ni les
> bas-de-casse.
>
Me voilà rassuré, mais en ce cas je ne comprends guère pourquoi une règle
orthotypo rigide aurait dû s'appliquer à un titre de magazine : c'est à
mi-chemin du texte courant et du titre proprement dit, non ?