[typo] Re: Re: Re: Re: Re: MUFI, petites caps

[Thierry Bouche <thierry.bouche AT ujf-grenoble.fr>]

T> Exactement. Unicode ne veut pas coder de glyphes et se borne, dans son
T> premier principe, à ne coder que des caractères, le "concept" (façon 
T> Idée platonicienne) des lettres.

il me semble qu'unicode préfère coder des graphèmes ; déjà le terme en
impose, et puis ça évite de trop creuser la question de ce que serait
l'idée platonicienne d'une lettre (sans représentation graphique ou
système d'écriture, par exemple). Donc au final, il n'y a que des
glyphes, dont on forme des classes d'équivalences. Selon les critères
d'équivalences que l'on retient, on va dire qu'on a codé des glyphes
ou des caractères. Si on se demande pourquoi les petites
capitales n'ont pas eu droit au statut de caractère puisque la totale
non platonicienne disctinction entre capitales et bas de casses a été
reprise, on s'entend répondre, avec la subtilité de certains candidats à
l'élection présidentielle : « quoi ? et pourquoi pas coder alors
tous les glyphes, du genre A helvetica italique semi étendu ? »

Une version platonicienne optimiste aurait pu reposer sur l'idée que
A, alpha, aleph, tête-de-boeuf sont une seule et même lettre.


T> Unicode considère ainsi que les petites
T> caps ne sont que les variantes graphiques (= glyphes) des caractères 
T> capitales.

attention, capitales = glyphes, majuscules = caractères !

La doxa unicode + opentype voudrait que la bonne façon de composer par
exemple un titre en capitales serait de le taper « normalement » (i.e.
avec les bons caractères) et d'utiliser des fonctions opentype pour
substituer les glyphes de caractères minuscules par des capitales.
Si on ne fait pas ça avec opentype, on peut garder la bonne chaîne de
caractères dans le logiciel de composition, mais il exportera
uniquement les glyphes à afficher dans un PDF.

Par exemple « LE GRAND MEAULNES » devrait être saisi « Le grand
Meaulnes » de telle sorte que si je copie le texte à partir d'un PDF
je retrouve les caractères sous-jacents et pas le texte en capitales.
Mais, si je copie, c'est pour citer, et si je cite, je suis plutôt
supposé utiliser la forme « le Grand Meaulnes » je me demande quel est
le statut (capital ou majuscule, caractère ou glyphe, du G).

Bref, je peux comprendre qu'un enseignant ait ni peu de mal à faire
sentir la cohérence et ne serait-ce qu'à définir de façon simple et
vérifiée par les faits la notion de caractère unicode. La vraie
définition d'un caractère unicode est la suivante : « ce dont j'ai
besoin au clavier pour pouvoir produire un document prêt à clicher
dans word ».

Th. B.