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typographie - RE: [typo] Voir, cf. : italique ou pas ? + guillemets

Objet : Liste consacrée aux discussions à propos de la composition et de la typographie

Archives de la liste

RE: [typo] Voir, cf. : italique ou pas ? + guillemets


Chronologique Discussions 
  • From: "diconoma" <diconoma AT orange.fr>
  • To: <typographie AT listes.irisa.fr>
  • Subject: RE: [typo] Voir, cf. : italique ou pas ? + guillemets
  • Date: Fri, 21 Mar 2008 20:54:18 +0100

Bonsoir !
Avec une pointe d'amusement, en plaçant côte à côte quelques recommandations 
d'un auteur autorisé, je tentais de montrer que l'orthotypographie ne se 
résume pas à des règles absolues, intangibles, mais que chaque situation qui 
se présente doit faire appel au bon sens et au bon goût.

Pour alléger la surcharge sémantique de l'italique, j'utilise assez 
couramment les guillemets français simples pour distinguer certains mots. Ces 
signes sobres ne perturbent pas le gris de page. Ils échappent aussi à une 
mauvaise manipulation qui transformerait d'un coup l'ensemble du texte en 
italique ou en romain.

Cordialement.


-----Message d'origine-----
De : Thierry Bouche 
[mailto:thierry.bouche AT ujf-grenoble.fr]
 
Envoyé : vendredi 21 mars 2008 18:05
À : 
typographie AT listes.irisa.fr
Objet : Re: [typo] Voir, cf. : italique ou pas ? + traduction

Bonjour,

j'arrive un peu après la bataille, mais je rebondis là-dessus, sans
savoir si c'était de l'ironie.

Le mardi 18 mars 2008, vers 19:59:32, diconoma écrivit :

d> ► On est en droit de s'interroger : Qui définit l'usage ?

c'est l'usage !

En d'autres termes, la notion de mot incorporé dans la langue est
volatile et dépend du contexte. Par exemple, dans un cours de
mathématiques spéciales, on composera le mot _trivial_ (pris
implicitement au sens anglais) en romain ; mais si l'on devait utiliser
ce mot dans cette acception dans un texte littéraire, il faudrait soit
marquer le recours à un lexique étranger par l'italique, soit lui
appliquer les pincettes en forme de guillemets pour indiquer qu'on
l'utilise d'une façon extraordinaire.

d> Qui est chargé d'incorporer les mots étrangers dans la langue ?

nobody s'en prive !

d> Comment fait-on pour appuyer sa pensée sur un mot étranger en
d> italique ?

Après un derby et deux corridas en compagnie d'aficionados, c'est
facile !


d> ► Question lisibilité et esthétique typographique, tentons
d> simplement d'imaginer en italique tous les mots anglais ou
d> américains, pour ne citer qu'eux, qui envahissent quotidiennement
d> notre français, avant de nous faire une religion !

Oui, et envisageons l'italique comme une forme de résistance (de même
que les capitales aux sigles et autres acronymes...). Pour ce qui me
concerne, j'ai déjà dit ici que j'avais tendance à suritaliser, et que
mon critère de base pour savoir si un mot (dans sa forme écrite) était
incorporé à la langue était le suivant : sa graphie pose-t-elle un
problème à un lecteur non averti ? Si oui, je mets l'italique comme un
avertissement qu'il va peut-être falloir faire appel à des compétences
ou des réflexes qui ne sont pas ceux requis pour la lecture du texte
environnant. Par exemple, un mot totalement banal en français parlé,
mais indéchiffrable spontanément pour un francophone dans sa graphie
originelle si c'est celle qui est choisie.
 
Cordialement,
Thierry      







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