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typographie - Re: Typographie anglaise

Objet : Liste consacrée aux discussions à propos de la composition et de la typographie

Archives de la liste

Re: Typographie anglaise


Chronologique Discussions 
  • From: Jacques Andre <Jacques.Andre AT irisa.fr>
  • To: typographie AT irisa.fr
  • Subject: Re: Typographie anglaise
  • Date: Sun, 22 Sep 2002 11:44:03 +0200
  • Organization: IRISA, Campus de Beaulieu, 35042 Rennes Cedex, FRANCE

Dominique Lacroix wrote:
> 
> Hello Ladies and Gentlemen,
> 
> Dans le souci de présenter des textes anglais avec le même soin
> que si c'étaient des textes français, j'ai fait une petite synthèse
> des réponses à mes questions obtenues sur <f.l.l.f.>.
Curieux de s'adresser à f.l.l.f. (où l.f. signie langue française et non 
typographie et encore moins anglaise. 

> Merci par avance de tous vos enrichissements et remarques.
Bonne initiative, mais début un peu ... raté. Purrait mieux faire, alors 
voici qq aide !

Quelques remarques d'abord :
1) IL n'y a pas de « normes » comme vous le dites plus bas, mais que des « 
marches » recommandées par tel ou tel
organisme d'édition (p.ex. les Règles en usage à l'IN qui n'ont rien de plus 
officielles, malgré l'adjectif nationale,
que celles de Hachette publiées par Gouriou, en américain le [sous entendu 
université de] Chicago Manual of Style, en
anglais les Cambridge University Press je ne sais plus quoi, etc.), des 
syndicats professionnels (le Guide du typographe
publié par un sysndicat romand, le Code typographique de la Fédération 
nationale du personnel d'encadrement etc., qui
n'est pas à la typo ce qu'est au droit le Code napoléonien), voire des 
ouvrages personnels basés en général sur une
grande expérience professionnelle dans qq organisme où la correction était en 
usage (le Ramat, dont l'aueur a été
correcteur aux Nations Unies, Guéry qui a été enseignant au Centre de 
Formation Professionel des Journalistes) etc.
Les seules normes publiées en la matière sont celles de l'AFNOR (et plus 
généralement de l'ISO) mais ne touchent pas
directement la composition, mais quelques points voisins, comme l'écriture 
des unités physiques, la translitération des
mots étrangers ou les notices bibliographiques (à ne pas confondre avec les 
références bibliographiques dans un article
ou ouvrage), etc. Bref, tout ça pour dire qu'il n'y a pas de règle absolue, 
mais plutôt des tendances avec des dérives
d'un auteur à l'autre. Il y a surtout des sujets d'exégèse (typiquement 
l'emploi des capitales ou l'emboîtage des
incises) et des bons principes relativement stables (emploi de l'italique 
pour lex expressions étrangères par exemple).
Un peu comme en français : il y a des gens qui se passsionent pour les mots 
byzhares des dictées de Pivot et ceux qui
écrivent au moins correctement cette imébcillité de phrase où il est question 
de quincailliers bayant aux corneilles des
groseilliers en fleur !
Votre mot « Habitude » signifie sans doute celà, mais le mot « norme » plus 
bas m'inquiète... Et si vous vous limitez
aux différences notables, ne tombez pas dans le piège des différences entre 
sujets d'écoles si vous ne voulez pas
recevoir une volée de coups de bâtons d'experts ou qui se disent tels.

2) Tout comme il y a des nuances entre les langues anglaises et américaines, 
il y en a dans les usages typographiques
américains et anglais (et que dire des usages typographiques franco-français 
comparés à ceux romands !).
Il faudrait donc le signaler et donner les différences anglo-américaines 
lorsqu'il y en a de notables (j'en citerai par
la suite). Mais pas facile...

3) Donner des exemples d'usages typographiques nécessite l'emploi de 
caractères ou glyphes allant bien au delà du simple
latin-1 (voire 9) en usage sur le web. Il faut alors  utiliser des notations 
soit consensuelles (comme _..._ pour
parenthéser une expression en italique, ^e pour indiquer un e en e supérieur, 
etc.), soit personnelles, mais dans tous
les cas les donner en introduction. On peut aussi écrire au long comme « 
mettre une fine avant le point-virgule », mais
on tombe alors dans la grande difficulté de la terminologie qui varie d'un 
pays à l'autre (voire d'une date à l'autre
dans un pays donné) ; exemple : ce mot « fine » n'avait pas du tout en France 
le sens de 1/4 de cadratin que l'on a
tendance à lui donner en France depuis que cette espace a été utilisée par la 
Linotype américaine.
Il est donc assz cocasse de lire dans la version (pirate?) de l'IN que vous 
donnez des notes comme « Difficile à
représenter ici » à propos des « deux virgules retournées » ou de 
l'apostrophe !
Dans ces cas un peu spéciaux, je pense que la meilleure solution est 
d'utiliser, dans ces listes et forums,  des images
en .gif ou autre format, comme l'a fait Olivier Randier dans le début de FAQ 
pour la liste typographie (notamment la
page sur les guillemets !).
Lié à ça, je pense qu'il serait bien préférable de donner des listes 
d'ouvrages papier que des url qui seront donc
sujettes à interprétation. 


4) Je pense qu'il faudrait, au lieu de considérer les règles anglaises (p.ex. 
la toute première : « Gillemets ... Pas
'espaces », que vous donniez les deux, (p.ex. « En français, les guillemets 
ouvrants et fermants sont respeceivement
suivis et précédés d'une espace ; en anglais, pas d'espace après les 
guillemets ouvrants ni avant les fermants »).
                             -----------

Points à revoir :

> 
>                 Mémento à l'usage de francophones

> 
> Majuscules
> ----------
> 
> - Déroulés de sigles
> 
> FR : ? noms propres : majuscule initiale
>        la S.N.C.F. : la Société nationale des chemins de fer français
>      - noms communs : sans majuscule
>        le R.M.I. : le revenu minimum d'insertion
Plus complexe que ça : même si Lacroux considère qu'il n'y a pas de 
justifiications à ça, la tendance actuelle est 1) de
supprimer les points dans les sigles et acronymes et 2) d'écrire avec des bdc 
les sigles prononçables (Inria, Onu, etc.)
et en petites caps ceux sui doivent s'épeler (SNCF, avec les trois dernières 
lettres en petites caps) 3) avc plein de
cas partioculiers (usages, p.ex. VAL, caps sans accents dans EDF, etc.)

> - Titres de civilité ou de noblesse accompagnés du patronyme
> 
> FR : le baron Empain
> EN : un lord mais Lord Byron.
> 
> - Noms des jours et des mois (mais pas les noms de saisons)
> 
> FR : un jeudi d'été, en août,
> EN : a summer's Thursday, in August
> 
> Points
> ------
> 
> - Abréviations, même quand la dernière lettre du mot est reprise
> 
> FR : r.      rue
pas vraiment habituelle comme abréviation
> EN : St.     Street     (rue)

--
> 
> - Tirets : courts ou longs, pas d'espacement avant et après
> 
> FR : Elle est - quoi qu'en disent les mauvaises langues - de celles...
> EN : She is --whatever ill-intentioned gossips could claim-- of those...*
> 
> * [-- représente un tiret long]
Votre distinction tiret court ou long est ambiguë : il y a en français en 
gros trois tirets : le tiret court (noté
souvent --) qui vaut 1/2 cadratin (en dash), le tiret normal (---) qui vaut 1 
cadratin (em dash) et le trait d'union (ou
division) - (hyphen) qui vaut en gros 1/4 cadratin (fine)

Dans votre premier exemple, en français, on écrit normalement « Elle est --- 
quoi... --- de celles... ». Mais je sais,
on (y compris l'IN) a tendance d'écrire -- (mais en tout cas pas - comme vous 
le laissez croire ici).

> 
> - Points de suspension : espace insécable entre les points
>                          et avant le premier point
> 
> FR : Je rêve...
> EN : I'm dreaming . . .

Cette ellipse (ellipsis) ajourée . . . est une déformation d 'origine 
dactylographique où l'on tapait trois points à la
suite. Comme ces machines utilisaient des caractères à chasse fixe, les 
points étaient obligatoirement très espacés,
alors qu'en typo les points, chassant peu, étaient beaucoup plus serrés. 
Aujourd'hui en typo anglaise on utilise comme
en française le signe unique ... (de nom ellipsis dans toutes les fontes) ou, 
ce qui en général revient au même, trois
points (full stop, period, etc.) côte à côte. Mais, par tradition avec la 
dactylo, certains systèmes de traitement de
texte, ont gardé ces points de suspension ajourés !

> - Fin de phrase : après un point, un point d'interrogation ou un point
> d'exclamation on met un cadratin.
NON NON : même chose que pour les points de suspension. Il y a eu tout un 
long fil (thread) sur, si je me souviens bien,
la liste de l'ATypI (association de typographie internationale qui malgré son 
nom est très américanisée : www.atypi.org)
sur l'espace après le point de phrase. J'en ai retenu que l'hbaitude de 
mettre un « espace double » après le point 1)
est beaucoup plus américaine qu'anglaise et 2) relève de la dactylographie.

> *** Là, je m'interroge. Quelle vraie différence avec l'usage français.
> L'espace normale n'est-elle pas un cadratin ?
Bigre non ! Un cadratin c'est une espace dont la chasse est égale au corps 
(em square) : c'est l'espace normalement
utlisée en français en début d'alinéa.
> 
> Nombres
> -------
> 
> Séparateur décimal : la virgule est norme internationale*
> * [J'aimerais avoir la référence de cette norme]
Cette norme est celle du système international d'unités (ex. système métrique)
en anglais : http://physics.nist.gov/cuu/Units/index.html

> 
> EN : 2,300 inhabitants
N.B. Dans mon école quadro-républicaine, on nous aprenait à mettre des points 
pour séparer les tranches de trois
chiffres dans les nombres. Je crains que cette habitude anglaise d'y mettre 
des virgules relève de la même tradition non
typogrpahique (à vérifier...).

> 
> Puis, autres chiffres suivis de th
> FR : 4, 5 , 6...
pourquoi pas 4e, 5e, etc. (ici je préfèrerais la notation 4^e)
> EN : 4th, 5th, 6th...
N.B. on écrit en fançais le 21^e et en anglais the 21st
> 
> Le "st", le nd", le "rd" et le "th" peuvent être mis en exposant,
> mais ce n'est pas obligatoire.
Peut-être préciser qu'adjectifs ils n'ont pas la amrque du pluriels, 
contrairement au français où on écrit par exemple



Mais cet inventaire est très très incomplet... Ayant l'occasion quasi 
continuelle de corriger des textes scientifiques
écrits par de jeunes chercheurs pour qui 1) l'anglais est LA langue 
officielle et 2) la typographie ça s'apprend par
osmose, j'ai passé pas mal d'heures de ma vie à supprimer des anglicismes ou 
américanismes dans ces manuscrits.
Voici rapido qq manques dans votre lsite (je reprendrai ça plus longuement 
plus tard j'espère) :

- En anglais : dans les titres d'articles on met des cap à tous les mots 
significatifs, pas en français 
- En anglais, on met la marque du pluriel aux sigles : 1 CD, 2 CDs (pas en 
français)
- Dans les bibliographie anglaises, « pages » est abrégé "pp" mais p en 
français (quoiqu'on ait MM pour emssieurs)

- En anglais, on ne met pas d'italique aux expressions ou locutions 
étrangères (on doit le faire en frnçais, sauf à
celles passées dans les usages, p.ex. a priori,... il faut alors consulter 
les guides typo)
- les Américains ont l'habitude d'employer des abréviations  (e.g., et al., 
etc.) ou mots (versus) qui bien que
d'origine latine ne sont pas usuels en français et constituent donc des 
américanismes à bânir !
- l'abréviaiton latine in (dans, avant un nom de revue p.ex.) est souvent 
utilisée en anglais, beaucoup moins en fançais

- Dans les références bibliographiques, les articles de revue sont cités 
souvent sans guillemets
Dans ces références, les noms d'auteurs en anglais sont en bdc ; on préfère 
les petites caps en français

- les parenthèses en fin de phrase se rejettent souvent en anglais après la 
phrase ; rarement en français : « ... as
usual. (Although there is... .) » comparé
- les abréviations de tires n'ont pas le même usage en anglais qu'en fançais 
: en anglais « Dr Ken White has... », en
français « Le coteur Ken White a... » ou s'il ne s'agit aps d'un émdecin) « 
Ken White a... ». L distinction entre G.
Bush Jr et pas Jr ne se fait pas en français, etc. On écrit aussi "the 
Bushes" ; en français on écrit « Les Didot »

- La typo au sens style, mise en page, etc. a aussi pas mal de différences 
"usuelles" :

* Le premier alinéa après un titre de section n'est pas renfoncé en anglais 
alors quen général il l'est en français
(mais grosses discusssions récentes à ce sujet !).

* dans les énumérations, les anglais emploient des boulets alors qu'en 
fançais on utilise le tiret d'un cadratin
* en anglais ces items sont "indentés", alors qu'en français on ne le faisiat 
pas
* souvent (et surtout pour les divers points d'une démo en maths) on énumère 
en anglais avec des chiffres romains en bas
de casse (i, ii, iii, iv..., au lieu des chiffres arabes français : 1) 2) 3) 
etc.)

* les appels de note  en anglais se colent au mot alors qu'en français on met 
une petite espace avant
* les appels de note en fin de phrase se mettent après le point en anglais, 
pas en frnaçais.

etc. À suivre...


-- 
Jacques André, Irisa/Inria-Rennes
Campus de Beaulieu,  F-35042 Rennes Cedex,   France
Tél. : +33 2 99 84 73 50,  fax : +33 2 99 84 71 71
email : 
Jacques.Andre AT irisa.fr



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